La naissance du nouveau groupe terroriste sur le territoire
africain a eu lieu le 02 août 2016 avec la nomination de son chef, ABU MUSAB AL
BARNAWI, par le Groupe Etat Islamique originel(DAECH). Des analystes avaient
parlé à tort d’une division de BOKO HARAM en deux factions dont :
I.
La branche la plus dure, sous le commandement du
très sanguinaire ABUBAKAR SHEKAU, basée au Nord-Est du Nigéria, Etat de Borno,
dans la forêt de SAMBISA, et caractérisée par sa folie meurtrière. C’est le
noyau dur de BOKO HARAM.
II La branche modérée, sous le commandement du
nouveau chef, Abu Musab Al Barnawi, et localisée où nul ne sait, mais qu’en
même au Nigéria. C’est le Groupe Etat Islamique en Afrique de l’Ouest.
Mais Boko Haram n’aura perdu que quelques-uns de ses
membres, car c’est un nouveau groupe terroriste qui est né. Daech n’aura
utilisé Boko Haram que pour s’implanter en Afrique, et dans le Bassin du Lac
Tchad. Le nouveau groupe est en mal de localisation et les terroriste de l’Etat
Islamique seraient, comme il faut s’y attendre, en train d’utiliser une méthode
plus douce, moins violente et plus fugitive que Boko Haram pour atteindre leur
but : conquérir une partie du Bassin du Lac Tchad pour refonder le vieux
et fameux empire de Sokoto dont le Peul Ousmane Dan Fodio fut le fondateur. Ils
donnent l’apparence de ne rien faire, d’être inactifs ; mais ils sont en
réalité toujours en train de s’employer à infiltrer tous les pays du Bassin en
cause. Demain, nous nous dirons surpris de l’étendue de l’espace qui leur
revient dans ledit territoire. Ce disant nous aurons omis à volonté de déclarer
haut et fort que nous nous sommes laissés endormir par les stratégies et méthodes
fugitives des membres du Groupe Etat Islamique. L’infiltration des membres de l’EI
trouve son apogée dans les mouvements sociaux de grèves, d’insurrection sur
fond vide et à but impossible à atteindre comme ceux qui ont actuellement cour
dans la zone anglophone du Cameroun, un pays du Bassin du Lac Tchad. Daech est
là pour occuper les espaces vides ou troubles. Mais au lieu de mettre les
niveaux de prudence et de vigilance à l’extrême, nos dirigeants nous endorment
avec des propos du genre : « le chef d’état-major de l’armée m’a
appris que le camp était tombé le vendredi 22 décembre et que les terroristes
étaient en fuite, n’ayant nulle part où aller », Muhammadu Buhari,
Président nigérian, le 24 décembre 2016. « Nos forces de défense et de
sécurité avaient repoussé et mis Boko Haram sur la défensive », Paul Biya,
Président de la République du Cameroun, le 31 décembre 2016. Aboubakar Shekau,
leader incontesté (même par le Groupe Etat Islamique) de Boko Haram, répond aux
deux présidents : « nous sommes en sécurité, nous n’avons été chassés
de nulle part. Et les tactiques et les stratégies ne peuvent pas révéler notre
position, sauf si Allah le veut. » Que celui qui a la tête pour comprendre
comprenne ce que les hommes politiques nous disent.
La vérité est là et très difficile à admettre : le nord
du Nigéria héberge trois groupes terroristes à la conquête du Bassin du Lac
Tchad pour refonder le vieux et fameux empire de SOKOTO dont le Peul Ousmane
Dan Fodio fut le fondateur. Ces trois groupes sont : Boko Haram, Al Ansaru
et l’Etat Islamique. Avec ces trois groupes, ce n’est pas seulement le Nigéria
qui est au bord de l’implosion ; c’est tous les pays du Bassin du Lac
Tchad qui vont payer ces pots cassés générés par la faiblesse du pouvoir
fédéral nigérian. La paix n’est donc pas pour aujourd’hui, et Aboubakar Shekau
le dit bien : « vos soldats veulent avoir un répit. C’est pourquoi
ils ont dit qu’ils ont terminé le travail. La guerre n’est pas terminée. Oh
peuple du Nigéria, vous n’avez pas encore de répit. »
Le terroriste est un ennemi qui couve. Nous, nous dormons.
Mais l’ennemi ne dort jamais.
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