Israël
brisa Jéricho avec treize tours et sept cors
Je suis
dehors dans la cour armé d’épées
Et la bouche
clamant la victoire à quarante-neuf sons
Quand
tomberont vos forteresses d’ici-bas
Je marche
tout de même vers vous bras ouverts
Regardez
Les houles
de nos cœurs dansent le même rythme
Rythme de
déception
Soif de
vérité
Soif
d’affirmation
Nos pattes
gercées d’indicibles misères
Ont battu
la cadence des mêmes chemins
Mais nos
nuques n’ont pas la même raideur
Tandis que
ton silence d’abandonné m’écœure
Les suaires
de ton froid me scient le cœur
Et ton
éclat titanique m’asphyxie de honte
Les
trompettes de bélier musiquent sur tes murailles austères
Poignards
de renaissance qui font maintenant ton deuil
Terre mère
je suis encore au moins en vie
O Jéricho
prends-moi entre tes bras noirs
Ne me
prends cependant pas pour ce que tu veux
Car nos
nuques n’ont pas la même raideur
Je viens te
briser les reins
Je
descendrai dans tes hauts lieux
J’y
briserai tes idoles
J’y
briserai tes stèles
Je
renverserai tes poteaux consacrés
Je couperai
tes arbres sacrés
Je
détruirai les maisons de tes dieux
Je
marcherai sur leurs serpents
Je suis
fils d’Adam
Et je
graverai sur toi l’unique saint Nom
Qui éloigne
de toi l’opprobre de la mort
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