« Chose promise,
chose due », a-t-on coutume de dire. Cet adage populaire vaut tout son
pesant d’or quand on regarde l’échiquier politique des Etats-Unis depuis le 20
janvier 2017, jour de l’investiture du nouveau Président de la République. Le
très Excellent Président Donald Trump a vite enfourcher son cheval de bataille
ce jour même (20 janvier) pour opérationnaliser ses promesses de campagne en
les couchant sur du papier comme actes du Président de la République Et le monde
s’inquiète : l’Europe se mord les dix doigts des deux mains comme si la
terre lui échappait enfin, la Russie se frotte les mains comme enfin délivrée,
l’Afrique tombe en transe dans un silence coupable qui fait d’elle « celle
qui n’existe pas et qu’il faut recoloniser pour 100 ans afin de voir si elle
peut s’autogérer, tout ça pour monsieur
Donald Trump, Président actuel des Etats-Unis. Mais le chevalier Noir de
l’apocalypse est déjà lancé, une balance à la main : « un litre de
blé pour un denier, trois litres d’orge pour un denier ». Il ne touchera
ni l’huile ni le vin, comme il est écrit. Mais ce n’est qu’une image que nous
utilisons.
Il faut renégocier les
termes du traité de libre-échange transpacifique car les clauses en cour sont «
injustes et désavantageux » pour les Etats-Unis, a dit monsieur le
Président. En attendant ceux-ci se retirent par décret présidentiel. Dans le
même ordre d’idées, une assez grande partie du monde se serait réjouis si
monsieur Trump, en tant que Président de la Superpuissance mondiale et
« gendarme du monde », s’était mis à la face de ce monde pour
déclarer que même les traités et accords qui lient les anciennes colonies
soi-disant indépendantes aujourd’hui sont obsolètes, injustes et doivent être
renégociés pour le bien-être des peuples concernés. Moi, je voulais l’entendre
dire que le CFA (entendez : Colonies Françaises d’Afrique) est une monnaie
de sous-développement pour l’Afrique. Hélas ! je suis resté sur ma faim,
je demeure. Car le Tout-Puissant de la terre s’est recroquevillé sur
lui-même ! il ne connait plus personne, il ne prend en compte
personne ! sa nouvelle chanson, c’est « America first » !
C’est la trahison des Alliés de naguère. Mais j’attends toujours ce que j’attendais,
faute d’avoir ma part de messie, car « il n’est jamais trop tard » !
La leçon à apprendre de
ce retrait : « rien ne me force », « rien ne
m’engage », ni moi ni mon peuple, bien que j’ais signé et parafé ces
documents. Dès lors qu’il ne répondra plus à nos besoins, j’annule tout,
unilatéralement, et on recommence si c’est nécessaire. Nous espérons que les
chefs d’Etats africains et de tous les pays opprimés à la surface de la terre
ont bien compris ce message que Donald Trump leur a envoyé. Le destin du pays
est dans les mains du Président de la République.
Entre temps, nous l’entendons chanter :
« America first ». Et nous sommes en train de voir cet « America
first. » Il s’agit de construire
des forteresses et des murs, comme dans les villes de l’Antiquité ou du Moyen
Âge, pour empêcher les gens d’entrer aux Etats-Unis. Il s’agit d’effacer la race
Noire de l’espace vital américain en expulsant tous les Afro-américains vers
l’Afrique, terre de leurs ancêtres. L’aversion de Donald Trump pour la race Noire
s’est traduite en actes le jour même de son investiture par son décret
demandant à son administration de torpiller l’Obamacare jusqu’à la mort.
Apparemment si ses oreilles entendaient Trumpcare au lieu d’Obamacare, il n’y
aurait pas eu de problèmes. "Je promets de faire de l'Amérique une grande nation à nouveau en rétablissant notre dignité que nous avons depuis perdu par Obama. je crois toujours que lui et ses frères et sœurs du Kenya devraient être expulsés des Etats-Unis vers le Kenya pour mettre l’Amérique en sécurité." Donald Trump
est un président profondément raciste. Adolf Hitler avait ses Juifs à
détruire ; Donald Trump a ses Noirs à faire disparaître des Etats-Unis. Si
le parlement américain laisse Donald Trump faire, il sera pour les
Etats-Unis du 21e siècle ce
qu’avait été Adolf Hitler pour l’Allemagne du 20e siècle. Avec le
décret contre l’Obamacare, la jeunesse américaine vit, sans s’en rendre compte,
un attentat terroriste dont les effets dépassent de loin ceux du 11 septembre.
En construisant des
murs et des forteresses virtuels ou physiques pour s’isoler, le chef du village
planétaire se transforme subitement en un chef de quartier. Comprend-il
cela ? La Superpuissance devrait être une terre d’asile pour le reste du
monde. Les hommes de la terre devraient se sentir protégés et en sécurité
permanente à côté du gendarme du monde ! N’est-ce pas que chaque homme
devrait se sentir heureux en entrant aux Etats-Unis ? Où voulons-nous
vraiment arriver si nous ne savons même plus ce que parler veut dire ?
Il y a peut-être du
semblant de bon dans le trumpisme, car on n’est pas toujours contraint
d’entendre seulement « America first ». Nous pouvons aussi
entendre : Cameroon first, France first, Germany first, Russia first,
Canada first, China first, Japan first, Spain first, Nigeria first, United
Kingdom first et ainsi de suite, une suite qui dépendra de quel pays on parle.
Que le monde résonne ainsi dans tous ses quatre coins, de l’intérieur vers
l’extérieur, pour qu’on voit à quoi va ressembler notre terre au 21e
siècle. Mais nul n’ignore ce que la montée des nationalismes nous a causé comme
dommages et pertes de tous genres pendant le 20e siècle. Et sans
attendre la première moitié du 21e siècle, les démons du siècle
passé reviennent frapper à nos portes Les pouvoirs fascistes et les nazis
qui ont créé la deuxième guerre mondiale sont de retour ! Et nous allons
tout droit dans le chaos. ! Oh terre des hommes, tu restes donc telle !
