samedi 23 novembre 2013

PLAIDOYER POUR UNE HISTOIRE AFRICAINE 2





L’âge des reptiles dont les dinosaures représentés par sa majesté le Tyrannosaure Royal, grand lézard mesurant quinze mètres de long et six mètres de haut s’il s’appuie sur sa queue. Après les reptiles, les primates, car l’homme est un primate. Les anthropoïdes dont le plus ancien, le Ramapithèque, a vécu en Afrique il y a quarante millions d’années. L’Australopithecus Africanus du professeur Dart. Le Zinjanthropus Boisei et l’homo habilis des anthropologues Leakey. Ce sont là les plus anciens ancêtres de l’homme. Et comme ils ont été tous découverts en Afrique, comme c’est de l’Afrique qu’ils ont colonisé tous les autres continents, on conclut logiquement et avec joie que l’Afrique est le berceau de l’humanité. Uns gros lot de consolation ! Car ce qui va suivre sera bien amer aux Noirs d’Afrique. Les reptiles et les primates dont il est question ne sont que des lézards, des singes, des gorilles et des chimpanzés bien grimaçants, mangeant de la banane, sautant de branches d’arbres en branches d’arbres, et dont tous les intérêts vitaux portent sur leurs ventres et leurs bas-ventres.


La sélection naturelle fit que le pré-homme vint plutôt d’Asie : le Pithecanthropus Erectus du docteur Dubois Eugène. Contrairement aux australopithèques d’Afrique, il se mettait debout et maîtrisait le feu (premier signe de civilisation). L’homme de Java et l’homme de Pékin ont tous les deux vécu pendant le Pléistocène et appartiennent à l’espèce homo erectus. En clair, on ne commence à parler d’homme qu’à partir d’Asie. L’Afrique, c’est la demeure des singes.
L’homme de la chapelle-aux-saints, 4004 ans avant Jésus-Christ, un mètre cinquante-cinq de taille, peau blanche. L’homme de Neandertal, le grand européen implorant les cieux, à côté de l’homme de Rhodésie, la belle petite fille appelée Lucy, dont les dents sont pleines de carie dentaire et les jambes de rhumatisme. Ce sont les vrais ancêtres de l’homo sapiens.



Les outils utilisés par les hommes de la préhistoire : les objets en pierre taillée ou polie pour les australopithèques ; le silex et les objets en pierre pour l’homo erectus ; les poinçons, les burins, les lampes, les scies, les couteaux, les sifflets et les brosses découverts les grottes du Cro-Magnon pour l’homo sapiens. Ceci fait de l’homme de Cro-Magnon un homme moderne, par opposition à ses prédécesseurs qui sont restés dans la primitivité.
Comment ne pas comprendre qu’avec ce genre d’enseignement l’Afrique devienne aujourd’hui le berceau de groupes terroristes dont la cause principale de création, portée par la dénomination, soit l’école occidentale ? L’enfant africain d’aujourd’hui n’est pas prêt à digérer ça ! Ci-devant la critique de cette pensée puis l’ouverture d’autres horizons pour l’Afrique.


 Les Européens ont divisé le temps en trois grandes périodes  qui sont : la préhistoire, la protohistoire et l’histoire.  Le repère de cette division est Jésus-Christ. La préhistoire, disent-ils, est la période allant de l’apparition de l’homme sur la terre jusqu’à l’émergence des premières civilisations. La protohistoire, quant à elle, est la période pendant laquelle une civilisation ne possède pas encore d’écriture mais apparaît dans les écrits d’autres civilisations. Nous avons déjà donné la définition de l’histoire telle que reçue.
On le voit bien, dans la réalité de la colonisation, l’écriture et la division du temps étaient certaines des armes du colon pour épouvanter le Noir analphabète fraîchement sorti de sa broussaille. Elles classaient d’emblée le colonisé « homme préhistorique » ou, selon le cas, « homme protohistorique ». La théorie s’est développée d’âge en âge et,  Jusqu’à nos jours, la même pensée reste vraie en Europe. Pour s’en convaincre, rappelons-nous, à titre de preuve ;  les propos de Nicolas Sarkozy, président de la République Française,  en plein troisième millénaire et en terre africaine (au Sénégal) : « L’Afrique n’est pas encore entrée dans l’histoire de l’humanité ».  Les prétendus hommes de la période pré-écriture sont en réalité de lents acheminements du singe vers l’homme qui, lui, est par essence de couleur blanche. Que celui qui a des oreilles pour entendre entende ce que dit le Blanc au Noir ! Et c’est bien normal, bien compréhensible, que des supporters de clubs de football européens lancent des peaux de banane sur le terrain de jeu quand un certain monsieur Samuel Eto’o Fils, noir qu’il est, se déploie à leur montrer ce que l’on appelle vrai football !




L’histoire, telle que nous l’enseignons aujourd’hui, telle qu’on nous l’a enseignée hier, est donc une école du racisme. Et nous l’enseignons à l’enfant africain ! 

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