L’âge des reptiles dont les
dinosaures représentés par sa majesté le Tyrannosaure Royal, grand lézard
mesurant quinze mètres de long et six mètres de haut s’il s’appuie sur sa
queue. Après les reptiles, les primates, car l’homme est un primate. Les anthropoïdes
dont le plus ancien, le Ramapithèque, a vécu en Afrique il y a quarante
millions d’années. L’Australopithecus Africanus du professeur Dart. Le
Zinjanthropus Boisei et l’homo habilis des anthropologues Leakey. Ce sont là
les plus anciens ancêtres de l’homme. Et comme ils ont été tous découverts en
Afrique, comme c’est de l’Afrique qu’ils ont colonisé tous les autres
continents, on conclut logiquement et avec joie que l’Afrique est le berceau de
l’humanité. Uns gros lot de consolation ! Car ce qui va suivre sera bien
amer aux Noirs d’Afrique. Les reptiles et les primates dont il est question ne
sont que des lézards, des singes, des gorilles et des chimpanzés bien
grimaçants, mangeant de la banane, sautant de branches d’arbres en branches
d’arbres, et dont tous les intérêts vitaux portent sur leurs ventres et leurs
bas-ventres.
La sélection naturelle fit que le
pré-homme vint plutôt d’Asie : le Pithecanthropus Erectus du docteur
Dubois Eugène. Contrairement aux australopithèques d’Afrique, il se mettait debout
et maîtrisait le feu (premier signe de civilisation). L’homme de Java et
l’homme de Pékin ont tous les deux vécu pendant le Pléistocène et appartiennent
à l’espèce homo erectus. En clair, on ne commence à parler d’homme qu’à partir
d’Asie. L’Afrique, c’est la demeure des singes.
L’homme de la
chapelle-aux-saints, 4004 ans avant Jésus-Christ, un mètre cinquante-cinq de
taille, peau blanche. L’homme de Neandertal, le grand européen implorant les
cieux, à côté de l’homme de Rhodésie, la belle petite fille appelée Lucy, dont
les dents sont pleines de carie dentaire et les jambes de rhumatisme. Ce sont
les vrais ancêtres de l’homo sapiens.
Les outils utilisés par les
hommes de la préhistoire : les objets en pierre taillée ou polie pour les
australopithèques ; le silex et les objets en pierre pour l’homo
erectus ; les poinçons, les burins, les lampes, les scies, les couteaux,
les sifflets et les brosses découverts les grottes du Cro-Magnon pour l’homo
sapiens. Ceci fait de l’homme de Cro-Magnon un homme moderne, par opposition à
ses prédécesseurs qui sont restés dans la primitivité.
Comment ne pas comprendre qu’avec
ce genre d’enseignement l’Afrique devienne aujourd’hui le berceau de groupes
terroristes dont la cause principale de création, portée par la dénomination,
soit l’école occidentale ? L’enfant africain d’aujourd’hui n’est pas prêt
à digérer ça ! Ci-devant la critique de cette pensée puis l’ouverture
d’autres horizons pour l’Afrique.
Les Européens ont divisé le temps en trois
grandes périodes qui sont : la préhistoire, la protohistoire et
l’histoire. Le repère de cette division
est Jésus-Christ. La préhistoire, disent-ils, est la période allant de
l’apparition de l’homme sur la terre jusqu’à l’émergence des premières
civilisations. La protohistoire, quant à elle, est la période pendant laquelle
une civilisation ne possède pas encore d’écriture mais apparaît dans les écrits
d’autres civilisations. Nous avons déjà donné la définition de l’histoire telle
que reçue.
On le voit bien, dans la réalité
de la colonisation, l’écriture et la division du temps étaient certaines des
armes du colon pour épouvanter le Noir analphabète fraîchement sorti de sa broussaille.
Elles classaient d’emblée le colonisé « homme préhistorique » ou,
selon le cas, « homme protohistorique ». La théorie s’est développée
d’âge en âge et, Jusqu’à nos jours, la
même pensée reste vraie en Europe. Pour s’en convaincre, rappelons-nous, à
titre de preuve ; les propos de
Nicolas Sarkozy, président de la République Française, en plein troisième millénaire et en terre
africaine (au Sénégal) : « L’Afrique n’est pas encore entrée dans
l’histoire de l’humanité ». Les
prétendus hommes de la période pré-écriture sont en réalité de lents acheminements
du singe vers l’homme qui, lui, est par essence de couleur blanche. Que celui
qui a des oreilles pour entendre entende ce que dit le Blanc au Noir ! Et
c’est bien normal, bien compréhensible, que des supporters de clubs de football
européens lancent des peaux de banane sur le terrain de jeu quand un certain
monsieur Samuel Eto’o Fils, noir qu’il est, se déploie à leur montrer ce que
l’on appelle vrai football !
L’histoire, telle que nous
l’enseignons aujourd’hui, telle qu’on nous l’a enseignée hier, est donc une
école du racisme. Et nous l’enseignons à l’enfant africain !
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