samedi 16 novembre 2013

PLAIDOYER POUR UNE HISTOIRE AFRICAINE 1




"L'histoire est la connaissance du passé basée sur les écrits de l'invention de l'écriture jusqu'à nos jours". Voilà la définition de l'histoire enseignée aux camerounais dès leurs bas âges dans les écoles du Cameroun, une définition qui déclare expressément que les peuples ayant existé de la naissance du monde jusqu'à l'invention de l'écriture par les Egyptiens n’ont pas d’histoire. N’ayant pas d’histoire, ils ne sauraient faire partie intégrante de l’humanité. C’est une conception ségrégationniste de l’histoire développée et promue par le colon européen pour s’implanter en Afrique en excluant l’Africain du monde des hommes. C’est les jalons du racisme que le néo colon plante dans les cœurs et la pensée de nos enfants. Et nous n’en avons cure !   

Pourtant l’histoire, tout comme la géographie, est classée dans la catégorie appelée « sciences humaines et sociales ». Et il faut bien que l’homme existe avant l’invention de l’écriture qui, elle, est une œuvre humaine. Avant d’être écrite, l’histoire est orale. Avant l’invention de l’écriture, le monde des hommes existe, les hommes existent, agissent, et leurs actes de la période pré-écriture doivent s’inscrire dans l’histoire de l’humanité.




Dans le milieu scolaire, pendant que l’élève acquiert, en géographie, des notions sur son espace physique immédiat ainsi que son contenu, l’histoire lui est proposée pour acquérir des notions du temp’spatial. Il est appelé à s’imprégner de cette notion de la spatialité du temps comme première preuve de ce que le temps n’est qu’un cadre à travers quoi tout se fait. Cet enseignement lui permettra, entre autres, d’inscrire toutes les actions de sa vie dans le temps, en les rangeant normalement dans l’ordre d’exécution, c’est-à-dire des plus anciennes aux plus récentes : c’est chaque être humain qui écrit sa propre histoire. Et cette histoire n’est rien d’autre que l’ensemble de tous les événements bons ou mauvais vécu pendant toute son existence. Aucun, parmi mes descendants ou mes semblables, n’a le droit ni le devoir d’ajouter ou retrancher une lettre, un mot ou une phrase à mon histoire : mon histoire m’appartient. L’histoire est inamovible ! Mais qu’attend l’Afrique pour écrire son histoire à elle ? Cinquante années après les soi-disant indépendances, sommes-nous si éloignés de la colonisation ? Nous avons fêté les cinquantenaires de nos indépendances en grande pompe, en plein Paris, autour de monsieur Sarkozy, Président de la République de France qui nous avait dit la veille au Sénégal que l'Afrique n'est pas encore entrée dans l'histoire de l'humanité! Ne comprenons-nous donc pas, après plusieurs siècle plus cinquante années de bons et loyaux service rendus sans arrières pensées à l’impitoyable Europe, qu’il est temps de tourner le dos à une école qui divise l’humanité, plante des épées mortelles dans son cœur profond , l’humilie pour l’éternité ? Faisons attention à une école mère du terrorisme et de la guerre ! Ce qui se passe au Nigeria avec son groupe terroriste « made in Africa » , Boko Haram, est là pour nous en dire long.
Je me demande par quel mystère une pauvre petite secte religieuse se mute subitement en un groupe terroriste international! jusqu'à se faire reconnaître comme dangereux par l'administration Obama (US)! Vraiment l'Afrique s'effondre! L'Afrique tombe en ruine! Le Dieu Noir tombe sur sa propre tête! Sans vergogne! Lamentablement! Sans pitié pour cette Afrique déboussolée péniblement à la quête de repères propres dans un monde irréversiblement devenu global! L'Afrique s'écroule, avec en toile de fond une éducation au contenu imposé par le colon! Et Boko Haram, (qui signifie "l'école occidentale est un péché"), voudrait remplacer ce "péché" par un autre péché qui est la loi islamique! L'islam n'est pas africain! L'Afrique profonde rejette l'islam de toutes ses forces, de tout son cœur, avec toute l'énergie de ses nègres mains!
L’Afrique doit écrire son histoire à elle, il y va de sa propre survie ! Et faisons bien attention à ce que nous enseignons à nos enfants dans les écoles!
Quels sont les contenus d’apprentissage de la honte enseignés à l’élève des écoles d’Afrique, qu’elles soient primaires (éducation de base) ou secondaires (éducation secondaire) ? Ce sera le contenu du deuxième plaidoyer. 


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