La montée des nationalismes n’est
plus aujourd’hui matière à discussion sur la terre des hommes. L’année 2016 a
donné le ton, et d’une manière très claire en trois points : le Brexit en
Angleterre, l’affirmation de la force de la Russie dans le conflit syrien et
l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis.
LE BREXIT
Le Royaume-Uni s’est
désolidariser de l’Union Européenne, signe de l’échec de la globalisation en
Europe. Un acte qui voulait dire « United Kingdom first ».On ne le
dit pas à haute voix. Mais le malaise est dans la demeure ; et l’Europe ne
sera pas unie. Surtout qu’elle ne peut plus compter sur un quelconque allié américain
sous le règne de Donald Trump pour qui cela lui « est parfaitement égal
que les Européens soient unis ou non ». Le Brexit est le signe que
l’européocentrisme dont l’Union Européenne est le flambeau est mal parti par
rapport au nationalisme que pourrait manifester un état la constituant.
VLADIMIR POUTINE
Le patron de la politique russe a
montré clairement ses intentions en 2016 face au conflit syrien :
restaurer la superpuissance russe, quitte à ce qu’une troisième guerre mondiale
soit déclenchée. A ce sujet l’effacement du Président Barack Obama a résolu le
problème, sonnant le glas de l’échec (ou de la faiblesse) de l’Occident face à
ce retour inattendu de la Russie sur le plan international. Aucun président
américain n’aurait fait mieux face à monsieur Poutine qui n’avait qu’un seul
mot d’ordre : « Russia first ».
DONALD TRUMP
L’inattendu 45e
président des Etats-Unis d’Amérique. On se croirait en terre africaine avec des
marches çà et là pour contester un Président pourtant démocratiquement
élu ! C’est, que la terre est terre des hommes et, un jour, nous
attendrons que le soleil se lève comme habituellement à l’Est en vain, il se
lèvera plutôt au nord ou bien il ne se lèvera même plus. Donald Trump a été bel
et bien intronisé le 20 janvier dernier ! Son mot d’ordre est bien
connu : « Make America Great Again ». Même s’il faut prendre les
armes pour ça ? L’avenir nous le dira.
LE MILIEU INTERNE FRANÇAIS POUR LE FRONT NATIONAL
La Gauche française a
lamentablement échoué sous François Hollande. Et les Français ne sont pas prêts
à essayer la Droite comme de coutume. Le rejet des clivages politiques
traditionnels est manifeste. La France a besoin d’autre chose, quitte à ce que
cela sonne dans leurs oreilles : « France first ». La France ne
sera (peut-être) pas une exception à la règle de la montée inattendue des
nationalismes à tous les bords. Pour cela, Le « Penelope Gate » est un cadeau
offert au Front National pour l’aider à accéder à l’Elysée. François Fillon
n’est pas bien outillé pour barrer la voie à Marine Le Pen. Il en est de même
pour tous les autres candidats. La France va ainsi s’aligner avec les nationalistes.
Et c’est l’Occident qui est mal parti, car un nationaliste au pouvoir dans un
pays de l’Union, c’est un autre brexit.
Tous les sondages s’accordent sur
le fait que le Front National passera le cap du premier tour de ces élections.
Reste le second tour où la candidate frontiste n’aurait pas (encore) fait
d’alliances politiques pour un éventuel report de voix le moment venu. C’est là
une petite faiblesse de sa part. Mais on ne cesse de le dire, les courants
internationale et nationale sont ont dressé devant elle un tapis vert pour la
conduire sans heurts majeurs à l’Elysée. A moins que les faucons de la
politique française ne fassent prévaloir ce dilemme pour l’écarter : oui
au nationalisme ! mais Marine Le Pen alors ? La terre natale des
Droits de l’Homme est-elle prête à supporter la présidence d’une femme ? On
entend un célèbre mort comme Alfred de Vigny crier depuis son tombeau :
« Une lutte éternelle en tout temps, en
tout lieu,
Se livre sur la terre, en
présence de Dieu,
Entre la bonté d’Homme et la ruse
de Femme,
Car la Femme est un être impur de
corps et d’âme. »
La France anti-femme va se lever
comme un seul homme et faire que Marine Le Pen morde la poussière comme l’ont fait les Américains dans le cas d’Hilary Clinton. Les Droits de l’Homme, c’est
les droits des autres. Ils le feront sous couvert de non report de voix au deuxième tour de l'élection.