mercredi 27 novembre 2013
mardi 26 novembre 2013
PRÉSERVE TES ORIGINES
Veille sur
la roche dorée
Dans tous les coins du monde
Où tes bras ne connaissent point de repos
Au ciel de tes larmes noires dégringolant
De tes joues griffées du minerai recherché
Veille sur
la roche dorée
Au crépuscule de ton ténébreux cœur
Rompu à la danse des années serviles
Où coule le miel de tes larmes endolories
Veille sur
la roche dorée
La pierre précieuse aux gestes exquis
La pierre aux déhanchements foudroyants
L’écorce philosophique de tes Pères
Veille sur
la roche dorée
La pierre où se sont assis tes Pères
La pierre qu’ont bu tes Pères
Auréolée du noir ruisseau de vos yeux
Veille sur
la roche dorée
La voie lactée vêtue de sardoine
Sur laquelle marchaient tes Pères
Sur laquelle les autres se sont mépris
Siège des
larmes de ton cœur tranché
Veille sur
la roche dorée
Le caillou de jaspe décati
Au silex du saint Neandertal
Où coule le
lait de tes lèvres déliées
Veille sur
la roche dorée
Où sont posés tes pieds meurtris
Où s’enracine ton cœur gercé
D’où vient ton sang noir rebuté
Veille sur
la roche dorée
Où se trouve ta sécurité
Où se trouve ton nom heureux
Où palpite ton âme du matin au soir
Veille sur
la roche dorée
La pierre fertile de tous âges
La pierre nourricière du monde
Où il te faut semer ton grain
Pour une humanité saine et prospère
lundi 25 novembre 2013
LE SUBSTANTIALISME SCIENTIFIQUE 6
LES FORCES
Qui dit fondamental dit
naturel.
La physique actuelle
reconnaît quatre forces fondamentales qu’elle attribue à la nature :
v La force
électromagnétique qui s’exerce entre les électrons et le noyau de
l’atome ;
v La force
gravitationnelle qui s’exerce entre l’ultime densité (ce n’est pas leur
langage) et la masse du corps ;
v La force
nucléaire forte qui lie les particules du noyau entre eux ;
v Et la force
nucléaire faible qui produit la radioactivité.
Tout cela est trop loin
du substantialisme qui se veut pourtant une science physique. Mais
l’observation de ces quatre forces reste tributaire du laboratoire. La nature
a-t-elle besoin d’un laboratoire pour être appréhendée ? Le monde peut-il
s’enfermer dans un laboratoire ? Nous nous trouvons là face à des forces
qui ne sont que des créations de l’industrie. L’appréhension de l’objet du
savoir des sciences physiques se réserve ainsi pour une classe d’individus
capables d’entrer dans un laboratoire. Cette physique participe de
l’atomisation du monde. C'est la physique de l'exclusion des uns par les autres.
Tout l’objet des
sciences physiques doit être naturel et susceptible d’être observé par tout
être humain, si débile et petit soit-il. Car les sciences véritablement
physiques ne se font pas dans le laboratoire, mais en plein air, partout sur la
terre où l’homme peut passer.Le monde ne peut pas se laisser enfermer dans un laboratoire si équipé soit-il! Les forces des sciences physiques se sentent,
elles se laissent sentir ; elles sont palpables par tout être capable de
le faire.
Le substantialisme a, pour le moment, identifié trois forces
fondamentales :
La force substantielle , la force du système vital et la force du
vent .
dimanche 24 novembre 2013
ESPOIRS DE PAQUES
Des fonds
de l’abîme monte
L’étendard
de l’amour
Le grain
que j’ensemence
Jésus
brisant les chaînes de la mort
L’angélus
mugit alors
L’angélus à
sept cors
Autour de
Jéricho la putain
Tremblant
pour son pouvoir en péril
Coule sang
du Christ
Laver
l’homme si las
Ta couronne
la sainte royale
Tissée d’un
doux soleil
Ardente de
toute brillance
Illumine le
monde infernal
Coule sang
du Christ
Laver
l’homme si las
Les fidèles
accourent
Armés de
rameaux
Autour de
l’agneau
Faces
verdoyant la Pâques
Chantez
Le vent
aussi chante
Dansez
Les eaux
aussi dansent
Acclamez
Les oiseaux
aussi applaudissent
Aura de la
fusée vivante qui monte
Coule à
jamais
Sang du
Christ
Laver
l’homme si las
samedi 23 novembre 2013
PLAIDOYER POUR UNE HISTOIRE AFRICAINE 2
L’âge des reptiles dont les
dinosaures représentés par sa majesté le Tyrannosaure Royal, grand lézard
mesurant quinze mètres de long et six mètres de haut s’il s’appuie sur sa
queue. Après les reptiles, les primates, car l’homme est un primate. Les anthropoïdes
dont le plus ancien, le Ramapithèque, a vécu en Afrique il y a quarante
millions d’années. L’Australopithecus Africanus du professeur Dart. Le
Zinjanthropus Boisei et l’homo habilis des anthropologues Leakey. Ce sont là
les plus anciens ancêtres de l’homme. Et comme ils ont été tous découverts en
Afrique, comme c’est de l’Afrique qu’ils ont colonisé tous les autres
continents, on conclut logiquement et avec joie que l’Afrique est le berceau de
l’humanité. Uns gros lot de consolation ! Car ce qui va suivre sera bien
amer aux Noirs d’Afrique. Les reptiles et les primates dont il est question ne
sont que des lézards, des singes, des gorilles et des chimpanzés bien
grimaçants, mangeant de la banane, sautant de branches d’arbres en branches
d’arbres, et dont tous les intérêts vitaux portent sur leurs ventres et leurs
bas-ventres.
La sélection naturelle fit que le
pré-homme vint plutôt d’Asie : le Pithecanthropus Erectus du docteur
Dubois Eugène. Contrairement aux australopithèques d’Afrique, il se mettait debout
et maîtrisait le feu (premier signe de civilisation). L’homme de Java et
l’homme de Pékin ont tous les deux vécu pendant le Pléistocène et appartiennent
à l’espèce homo erectus. En clair, on ne commence à parler d’homme qu’à partir
d’Asie. L’Afrique, c’est la demeure des singes.
L’homme de la
chapelle-aux-saints, 4004 ans avant Jésus-Christ, un mètre cinquante-cinq de
taille, peau blanche. L’homme de Neandertal, le grand européen implorant les
cieux, à côté de l’homme de Rhodésie, la belle petite fille appelée Lucy, dont
les dents sont pleines de carie dentaire et les jambes de rhumatisme. Ce sont
les vrais ancêtres de l’homo sapiens.
Les outils utilisés par les
hommes de la préhistoire : les objets en pierre taillée ou polie pour les
australopithèques ; le silex et les objets en pierre pour l’homo
erectus ; les poinçons, les burins, les lampes, les scies, les couteaux,
les sifflets et les brosses découverts les grottes du Cro-Magnon pour l’homo
sapiens. Ceci fait de l’homme de Cro-Magnon un homme moderne, par opposition à
ses prédécesseurs qui sont restés dans la primitivité.
Comment ne pas comprendre qu’avec
ce genre d’enseignement l’Afrique devienne aujourd’hui le berceau de groupes
terroristes dont la cause principale de création, portée par la dénomination,
soit l’école occidentale ? L’enfant africain d’aujourd’hui n’est pas prêt
à digérer ça ! Ci-devant la critique de cette pensée puis l’ouverture
d’autres horizons pour l’Afrique.
Les Européens ont divisé le temps en trois
grandes périodes qui sont : la préhistoire, la protohistoire et
l’histoire. Le repère de cette division
est Jésus-Christ. La préhistoire, disent-ils, est la période allant de
l’apparition de l’homme sur la terre jusqu’à l’émergence des premières
civilisations. La protohistoire, quant à elle, est la période pendant laquelle
une civilisation ne possède pas encore d’écriture mais apparaît dans les écrits
d’autres civilisations. Nous avons déjà donné la définition de l’histoire telle
que reçue.
On le voit bien, dans la réalité
de la colonisation, l’écriture et la division du temps étaient certaines des
armes du colon pour épouvanter le Noir analphabète fraîchement sorti de sa broussaille.
Elles classaient d’emblée le colonisé « homme préhistorique » ou,
selon le cas, « homme protohistorique ». La théorie s’est développée
d’âge en âge et, Jusqu’à nos jours, la
même pensée reste vraie en Europe. Pour s’en convaincre, rappelons-nous, à
titre de preuve ; les propos de
Nicolas Sarkozy, président de la République Française, en plein troisième millénaire et en terre
africaine (au Sénégal) : « L’Afrique n’est pas encore entrée dans
l’histoire de l’humanité ». Les
prétendus hommes de la période pré-écriture sont en réalité de lents acheminements
du singe vers l’homme qui, lui, est par essence de couleur blanche. Que celui
qui a des oreilles pour entendre entende ce que dit le Blanc au Noir ! Et
c’est bien normal, bien compréhensible, que des supporters de clubs de football
européens lancent des peaux de banane sur le terrain de jeu quand un certain
monsieur Samuel Eto’o Fils, noir qu’il est, se déploie à leur montrer ce que
l’on appelle vrai football !
L’histoire, telle que nous
l’enseignons aujourd’hui, telle qu’on nous l’a enseignée hier, est donc une
école du racisme. Et nous l’enseignons à l’enfant africain !
vendredi 22 novembre 2013
LA DEMOCRATIE AVANCEE 2
Mena, Ndirinkin, Nnefaa, Yen’e.
Grande route. Paysage vert. Les personnages
observent des manifestants qui passent en chantant. Explosions. Coups de
sifflets. Klaxons de voitures. Survient une forte explosion qui fait sursauter
plusieurs personnes. Calme plat.
Mena, elle se rapproche de Ndirinkin.- Alors… C’est
ça la démocratie !
Ndirinkin, distrait.- c’est ça la démocratie.
Mena, elle se tourne vers les manifestants.- ce
vacarme, ce bordel, ce vandalisme, ces agressions, ces explosions qui me font
si mal au cœur et … (elle se tourne vers Ndirinkin). Et puis quoi encore ?
Ndirinkin.- et puis l’espoir. L’espoir qui nous anime. (Un
silence). Et ces villes qui meurent. Mais il faut que ce peuple évolue sur une
voie qui lui convienne. Cette voie est celle qu’il aura choisie en toute
liberté, en toute conscience, en toute transparence.
Mena.- a quoi sert-il d’être libre si c’est pour
faire tant de bruits et de mal pour mettre les autres mal à l’aise ?
Ndirinkin.- je ne sais pas. Mais le peuple ne réclame
qu’un peu de justice et de bien-être : c’est son droit.
Nnefaa.- tout homme a le droit de revendiquer son
droit. Aujourd’hui, nous avons le moyen le plus sûr pour ce faire : c’est
la contestation ; c’est le refus de travailler …si nous ne jouissons
pas de nos pleins droits. Nous avons la volonté de nous donner tous nos droits,
même si c’est en mettant le désordre là
où les choses vont mal. Le but poursuivi, c’est anéantir toutes les forces
conservatrices.
Yen’e.- ça alors ! (Un silence). En démocratie, le
peuple est entre les mains d’une minorité qu’il a librement choisie pour le
conduire à travers ronces et épines de ce monde où nous devenons chaque jour
étrangers vers son bonheur véritable. A travers ronces de sa destinée et épines
de son destin. Vers son bonheur véritable. Ce peuple avait choisi ses
dirigeants dès la fondation de ce royaume. Ceux-ci ont toujours fait ce qu’un
peuple peut attendre de ses dirigeants depuis qu’ils sont aux affaires…
Ndirinkin.- Boue ! Les dirigeants d’aujourd’hui, dans
notre royaume, sont les plus forts d’une époque très reculée. Et le peuple est
dehors pour que ses dirigeants ne soient plus ceux qui l’ont vaincu par la
force des armes, mais par le bon travail, le savoir-être, le savoir-faire, la
clairvoyance, la sagesse, l’humanité…
(Éclats et coups de tonnerre. Un instant. Il
règne un calme plat. Le brouhaha des manifestants reprend.)
Nnefaa.- las ! Comme si c’était le commencement de
la fin du monde !
Ndirinkin.- c’est le commencement de la fin d’un règne. Et
il est le bienvenu.
Yen’e.- mon prince ?
Ndirinkin.- je vous écoute.
Yen’e.- pensez-vous que la solution à nos maux se
trouve dans le changement d’hommes ou de régime politique comme le front le
réclame avec véhémence ?
Ndirinkin, sèchement.- la solution à un problème se trouve
partout où on peut la trouver.
Yen’e.- Mais pour le moment, la solution à notre
problème, c’est vous ! Vous êtes le fils unique du Roi, le seul en vue
pour prendre la relève. Le pays a besoin de vous. Vous avez le devoir de
répondre à l’appel de votre destin. Et Sa Majesté le Roi m’a chargé de vous
dire qu’il a urgemment besoin de vous.
Ndirinkin.- mon père n’a donc besoin de moi que quand il a
des problèmes de gouvernance ! Pour accomplir de basses besognes !
Pas vrai ?
Yen’e, comme à son oreille.- c’est pour prendre le
pouvoir dans vos deux mains. Fermement. Vous êtes nés pour ça !
Ndirinkin.- je veux faire le bien toute ma vie durant.
Yen’e.- mon seigneur croit-il donc que le Roi m’a
envoyé ici pour mettre une vipère dans sa poche ?
Ndirinkin.- c’est plus qu’une vipère : c’est tous les
démons de l’enfer.
Yen’e.- …eh bien ! … le père veut toujours le
bonheur de son fils. Et tout ce qu’il lui donne, tout ce qu’il voudrait lui
donner, tout ce qu’il lui fait, tout ce qu’il voudrait lui faire, tout cela le
mène tout droit à ce but : le rendre heureux.
Ndirinkin.- apocalypse ! Chacun vit toujours pour
soi, malgré tout. (Un silence). De quel bonheur voulez-vous que je jouisse si
le peuple que j’incarne est malheureux ? (Un silence). Mon père veut me
donner ce pouvoir qu’il n’a plus pour sauver sa tête et me faire perdre la
mienne. Il s’imagine que, par amour, je ne dénoncerai pas ses crimes ni ses
malversations de tous genres si je parviens aux affaires. Je dis parvenir. Et
c’est peine perdue !
Nnefaa.- le temps où il fallait se soumettre à de
pareilles conceptions du pouvoir est révolu.
Mena.- vilaine ! Le pouvoir est bon pour mon
mari.
Ndirinkin.- madame ! Madame ! Je voudrais bien
avoir ce pouvoir. Mais avec droiture, mérite et justice. Aujourd’hui dans ce
pays, le pouvoir n’est plus le gâteau privé d’une certaine famille. Il se
trouve dans la rue, entre les mains du peuple. Et le peuple donne son pouvoir à
qui il veut, sans avoir des comptes à rendre. M’entendez-vous ? Ce que mon
père veut me donner est une coque vide.
Mena.- hum… une coque vide... c’est-à-dire une coque à
remplir. Et, la remplissant, lui donner le contenu qu’on désire.
Nnefaa.- maman ?
Un silence.
Ndirinkin.- j’aime les gens qui cherchent à mener les
hommes vers la positivité ; j’ai horreur de ceux qui tirent le peuple vers
la barbarie des manifestations : toute manifestation est destructrice de
quelque chose. La bonne gouvernance est celle qui modèle les comportements
animaux de l’actuelle civilisation soi-disant humaine pour concentrer l’homme
sur le travail et le bien. Assurer la continuité du règne de mon père, c’est
tirer ce peuple vers l’arrière, c’est le faire rétrograder : c’est le
tuer. Pourtant ce peuple a soif de progrès. Dois-je le précipiter dans le
pire ? (Un silence). Je mettrai le désordre partout : il n’y a que le
désordre pour faire avancer les choses. (Un silence). Je prendrai le bout du
fil ; et je voudrais bien mourir s’il faut le perdre. (Se tournant vers
Yen’e) N’est-ce pas ce que vous voulez ?
Yen’e, déçu.- je me demande à quelle sauce sera mangé
ce peuple ?
Ndirinkin.- le peuple ne veut plus de la sauce dans
laquelle il est mangé actuellement, ce qui est sûr. Joignons nos bras à nos
maux dans le sens de nos seuls intérêts : voilà qui devrait plaire à tous
dans le monde moderne.
Mena.- où est donc l’universalité de l’homme ?
Ndirinkin.- dans les mots. Et dans la tête de ceux qui
l’ont inventée.
Mena.- vous endoctrinez le peuple avec les opinions du
Front ou avec la démocratie ?
Ndirinkin.- « ventre affamé n’a point
d’oreilles ». Et ce peuple a faim. (A Mena). Si vous avez besoin
d’endoctrinement, entrez dans une église, et vous serez bien servie. Pour moi,
c’est le moment de rejoindre ce peuple dans la rue et lui montrer tout ce qu’il
vaut dans une démocratie. En démocratie, le peuple est irremplaçable et
premier.
Mena, avec insistance.- où est alors la grande
famille humaine s’il faut se borner à assurer le bien-être d’un
groupuscule ?
Ndirinkin.- la grande famille humaine restera à jamais
dans la tête de ceux qui l’ont inventée. Les cartes avaient été faussées dès la
base : en refusant l’humanité à certains tout en en accordant un peu aux
autres, on s’est posé comme homme, et le jeu est vite joué : pour
universaliser l’homme, il faut l’exporter et l’implanter partout où il peut
prospérer, d’où les impérialismes, la colonisation. Et comme l’homme doit être
maître partout où il se trouve, viennent la traite négrière, le commerce des
esclaves, les guerres des conquêtes et de domination, la course aux armements.
A la fin, on n’a exporté que le mal ; et l’animal de la forêt,
aujourd’hui, n’a rien à envier à l’homme. On a oublie en sortant de chez soi,
ce qu’il fallait pour relever les mœurs des autres dont on disait indignes de
l’humanité ; on a ainsi détruit des trésors de l’humanité. Vous
m’entendez, Madame ? La grande famille humaine a été pour nous
l’apprentissage de la haine inconditionnelle de nous-même. Elle nous a poussé
au suicide. Elle nous a appris que seul le mal existe, et que rien au monde
n’est pour notre bien, même ce bon dieu dont on dit super bon, superpuissant,
super voyant …
Nnefaa.- la technologie ne sera jamais exportée, de
peur qu’elle ne nous fasse du bien.
Ndirinkin.- c’est vrai. (Un silence). Si universaliser
l’homme revient à occidentaliser encore plus le monde, nous avons intérêts à
repousser cette bêtise de toutes nos forces. Ça, c’est notre devoir. Et c’est
surtout une question de vie ou de mort.
(Fracas indescriptible. Sons de tambours et de
xylophones. Cris. Coups de sifflets. Klaxons de voitures. Explosions.
Applaudissements. Un temps. Yen’e devient inquiet ; il s’agite un
peu ; il est nerveux. Il se tourne vers le prince.)
Yen’e.- mon Seigneur ?
Ndirinkin, à mi-voix.- je vous écoute.
Yen’e.- comment refusez-vous de comprendre que si nous
sommes ce que nous sommes aujourd’hui, c’est à cause de ceux avec qui nous
coopérons ? Ce n’est pas à cause du roi que nous souffrons : la
puissance de nos pays amis est fascinante, charmante, assimilatrice et très supérieure
à la nôtre. Tu t’y rapproches, elle t’avale ; tu t’en éloignes, elle vient
te trouver là où tu es et te lampe. (Il bégaie un peu.) Vous ne voyez
pas ?
Ndirinkin, fâché.- j’attends toujours la conclusion.
Yen’e.- la coopération Nord-Sud telle qu’elle se fait
actuellement est un suicide pour l’Afrique. C’est elle qui est responsable de
ce qui nous arrive aujourd’hui.
Ndirinkin.- vous m’agacez.
Yen’e.- pour dire ?
Ndirinkin.- ça va pour aujourd’hui : on va se dire au
revoir.
Yen’e.- du jamais vu !
Ndirinkin.- quoi ?
Yen’e.- un prince qui se déplace sans garde de
corps !
Ndirinkin.- on verra bien.
(Survient Tekaa, masqué. Il montre sa face et
remet le masque aussitôt.)
jeudi 21 novembre 2013
PROPOS SUR LE RACISME
Le racisme est
une forme d’exclusion sociale basée sur
la couleur de la peau. C’est un préjuge de couleur que l’Europe a
institutionnalisé en lui donnant un fondement écrit à travers sa théorie de
l’évolution des espèces. Voir les évangiles du racisme sur cz même blog.
Le racisme consiste en un rejet pur
et simple de ceux qui ne sont pas de la même race que soi. Les autres races
sont donc considérées comme inférieures et dangereuses par rapport à celle du raciste et
condamnées à la servir. Pour les maintenir dans cette position de servitude, il
met tout en œuvre pour les empêcher d’émerger. Le raciste réserve toutes les
faveurs aux gens de sa race, leur accorde tous les droits qu’il refuse aux
autres, toutes les facilités pour accéder au bonheur, à la richesse…
Le racisme se
manifeste essentiellement dans la relation du Blanc au Noir sur les stades de
football (Samuel Eto’o et Idriss Carlos Kameni en ont été victime en Espagne),
dans les bureaux et le monde de l’emploi, (les emplois les plus subalternes
sont réservés aux races considérées comme inférieures, vous n’avez qu’à voir ce
que font les Noirs en Europe pour vous en convaincre : ils sont en
majorité des domestiques, hommes ou femmes, obligés de rester « sans
papiers » de peur d’émerger.) le racisme se manifeste aussi dans notre vie
quotidienne : quand vous voyer un Noir yeux et bouche grandement ouverts
devant un Blanc passant dans la rue ou prenant un verre dans un bistrot, c’est
bien une attitude venant d’un fond raciste : il est surpris de voir un
Blanc marchant et faisant comme lui, ce Blanc qu’il avait placé à un très grand
échelon du fait de l’éducation reçue. Cette éducation reçue est la raison de
l’enseignement des fossiles et du darwinisme dans les écoles d'Afrique noire.
Le racisme a
atteint son apothéose avec la colonisation, l’apartheid, le nazisme, le
commerce triangulaire et la traite négrière. Il a donné naissance à des
préjugés dits « de couleur », à savoir, par exemple : les Noirs
excellent en disciplines sportives car ils sont forts et doués pour les travaux
durs ; par contre les Blancs sont les dirigeants, les maîtres ; le
monde (Européen) se demandait un temps si un Noir pouvait diriger les
USA quand Barack Obama s’était porté candidat aux présidentielles USA!
Le racisme
vise la destruction des autres races. C’est ainsi qu’on a réussi à faire encrer
dans la conscience Noir l’image d’infériorité du Noir par rapport au Blanc. Des
écrivains Noirs des Antilles ont écrit que la couleur de leur peau (noire)
relevait du fait d’une brûlure du soleil, c’est-à-dire que la peau noire n’est pas originelle, qu’elle est un accident et une punition de la nature. Des pommades
et des produits pharmaceutiques ont été mis au point pour transformer la peau
noire en peau blanche : Michaël Jackson en était une manifestation type de
ce faux changement de couleur. Faux parce que le s produits utilisés changent le phénotype, pas le génotype de
la victime ; il fait des purs noirs des bruns, des Fanta-coca (comme on
dit). Mais d’autres Noirs ont réagi autrement contre le racisme.
Le racisme est
une bêtise humaine qui ôte la paix de la terre. C’est une invention des penseurs Européenne
dont les causes, d’après moi, sont :
-la peur de
l’autre ;
-le sentiment
(justifié ou pas) de la faiblesse de soi
-la volonté de
puissance, l’un des chevaux de bataille de l’Europe.
-la poursuite
effrénée de l’argent
-l’origine
douteuse de la puissance économique
-l’ignorance
de la vie
mercredi 20 novembre 2013
PRIS DANS LA TETE
Les yeux tourbillonnent
La tête ronchonne
La tête fourmille
Les jambes raidissent
Des étoiles apparaissent
Le ciel prend possession de moi
Nocturne
Je suinte
Je dégouline
Je tombe des gouttes
Je coule
J’encrasse
Je m’encrasse
Et de noir
Je m’inonde
Tout est noir
Je me comprime
Je me déprime
Je me dégraisse
Je dégonfle
Je m’aplatis
Et dans mon corps
Je recule
Je recule
Je recule
Je fonce cependant
Je défonce
Je m’enfonce
Mon cœur se morcelle
Je me divise
Je dilapide
Je me dilapide
Je m’éparpille
Et dans ma vie
Je recule
Je recule
Je recule
Le monde s’en moque
Le monde passe
Le monde s’en va
Mes entours se vident
Et de ce monde
Plus rien
Rien ne me connaît
Rien ne m’accepte
Rien ne me croit
Rien ne me reste
Rien ne me ressemble
Je suis seul
Etranger chez moi-même
Etranger à moi-même
lundi 18 novembre 2013
LE SUBSTANTIALISME SCIENTIFIQUE 5
DANS LE CŒUR DU MONDE
L’ultime densité est la
densité maximale d’une matière. C’est ainsi que nous en distinguons
trois : la mer, la terre et l’air. Ce sont des densités, c’est-à-dire
qu’elles sont là, « statiques ». Chacune d’elles sert de socle aux
êtres vivants maximalement denses en sa matière. Statiques, elles ne sont
douées d’aucune force. Ni attractive ni pulsive ni répulsive ni poussive. Sans
force, d’où leur viendrait l’énergie leur permettant de s'auto mouvoir ?
Les mouvements de
rotation et de révolution d’une ultime densité requièrent qu’elle soit dotée
d’une force pulsive. Notre véhicule n’a-t-il pas besoin de l’énergie produite
par le moteur pour aller du point A au point B ? D’où vient donc l’énergie
qui permet à la terre de tourner autour d’elle-même (mouvement de rotation) ou
autour du soleil (mouvement de révolution) ? Peut-être est-ce le doigt de
Dieu ? Ce serait trop accabler Dieu que de le concevoir esclave de ce
qu’il a créé.
Pour le substantialisme
scientifique, l’ultime densité n’est soumise à aucune force. Elle n’est pas une
force. Elle n’a pas en elle quelque chose qui est une force et qui
s’appellerait pesanteur ou quoi que ce soit. Les êtres d’un système vital se
meuvent autour de leur ultime densité ou dans, les uns pour marquer le temps
par leurs différentes position occupées sur le temp’spatial, les autres pour
vivre leur temps.
samedi 16 novembre 2013
PLAIDOYER POUR UNE HISTOIRE AFRICAINE 1
"L'histoire
est la connaissance du passé basée sur les écrits de l'invention de l'écriture
jusqu'à nos jours". Voilà la définition de l'histoire enseignée aux
camerounais dès leurs bas âges dans les écoles du Cameroun, une définition qui
déclare expressément que les peuples ayant existé de la naissance du monde
jusqu'à l'invention de l'écriture par les Egyptiens n’ont pas d’histoire.
N’ayant pas d’histoire, ils ne sauraient faire partie intégrante de l’humanité.
C’est une conception ségrégationniste de l’histoire développée et promue par le
colon européen pour s’implanter en Afrique en excluant l’Africain du monde des
hommes. C’est les jalons du racisme que le néo colon plante dans les cœurs et
la pensée de nos enfants. Et nous n’en avons cure !
Pourtant l’histoire, tout comme
la géographie, est classée dans la catégorie appelée « sciences humaines
et sociales ». Et il faut bien que l’homme existe avant l’invention de
l’écriture qui, elle, est une œuvre humaine. Avant d’être écrite, l’histoire est
orale. Avant l’invention de l’écriture, le monde des hommes existe, les hommes
existent, agissent, et leurs actes de la période pré-écriture doivent
s’inscrire dans l’histoire de l’humanité.
Dans le milieu scolaire, pendant
que l’élève acquiert, en géographie, des notions sur son espace physique
immédiat ainsi que son contenu, l’histoire lui est proposée pour acquérir des
notions du temp’spatial. Il est appelé à s’imprégner de cette notion de la
spatialité du temps comme première preuve de ce que le temps n’est qu’un cadre
à travers quoi tout se fait. Cet enseignement lui permettra, entre autres,
d’inscrire toutes les actions de sa vie dans le temps, en les rangeant
normalement dans l’ordre d’exécution, c’est-à-dire des plus anciennes aux plus
récentes : c’est chaque être humain qui écrit sa propre histoire. Et cette
histoire n’est rien d’autre que l’ensemble de tous les événements bons ou
mauvais vécu pendant toute son existence. Aucun, parmi mes descendants ou mes
semblables, n’a le droit ni le devoir d’ajouter ou retrancher une lettre, un
mot ou une phrase à mon histoire : mon histoire m’appartient. L’histoire
est inamovible ! Mais qu’attend l’Afrique pour écrire son histoire à
elle ? Cinquante années après les soi-disant indépendances, sommes-nous si
éloignés de la colonisation ? Nous avons fêté les cinquantenaires de nos indépendances en grande pompe, en plein Paris, autour de monsieur Sarkozy, Président de la République de France qui nous avait dit la veille au Sénégal que l'Afrique n'est pas encore entrée dans l'histoire de l'humanité! Ne comprenons-nous donc pas, après plusieurs
siècle plus cinquante années de bons et loyaux service rendus sans arrières
pensées à l’impitoyable Europe, qu’il est temps de tourner le dos à une école
qui divise l’humanité, plante des épées mortelles dans son cœur profond ,
l’humilie pour l’éternité ? Faisons attention à une école mère du
terrorisme et de la guerre ! Ce qui se passe au Nigeria avec son groupe
terroriste « made in Africa » , Boko Haram, est là pour nous en
dire long.
Je me demande par quel mystère une pauvre petite secte religieuse se mute subitement en un groupe terroriste international! jusqu'à se faire reconnaître comme dangereux par l'administration Obama (US)! Vraiment l'Afrique s'effondre! L'Afrique tombe en ruine! Le Dieu Noir tombe sur sa propre tête! Sans vergogne! Lamentablement! Sans pitié pour cette Afrique déboussolée péniblement à la quête de repères propres dans un monde irréversiblement devenu global! L'Afrique s'écroule, avec en toile de fond une éducation au contenu imposé par le colon! Et Boko Haram, (qui signifie "l'école occidentale est un péché"), voudrait remplacer ce "péché" par un autre péché qui est la loi islamique! L'islam n'est pas africain! L'Afrique profonde rejette l'islam de toutes ses forces, de tout son cœur, avec toute l'énergie de ses nègres mains!
L’Afrique doit écrire son histoire à elle, il y va de sa propre survie ! Et faisons bien attention à ce que nous enseignons à nos enfants dans les écoles!
Je me demande par quel mystère une pauvre petite secte religieuse se mute subitement en un groupe terroriste international! jusqu'à se faire reconnaître comme dangereux par l'administration Obama (US)! Vraiment l'Afrique s'effondre! L'Afrique tombe en ruine! Le Dieu Noir tombe sur sa propre tête! Sans vergogne! Lamentablement! Sans pitié pour cette Afrique déboussolée péniblement à la quête de repères propres dans un monde irréversiblement devenu global! L'Afrique s'écroule, avec en toile de fond une éducation au contenu imposé par le colon! Et Boko Haram, (qui signifie "l'école occidentale est un péché"), voudrait remplacer ce "péché" par un autre péché qui est la loi islamique! L'islam n'est pas africain! L'Afrique profonde rejette l'islam de toutes ses forces, de tout son cœur, avec toute l'énergie de ses nègres mains!
L’Afrique doit écrire son histoire à elle, il y va de sa propre survie ! Et faisons bien attention à ce que nous enseignons à nos enfants dans les écoles!
Quels sont les contenus d’apprentissage de la honte enseignés à
l’élève des écoles d’Afrique, qu’elles soient primaires (éducation de base) ou
secondaires (éducation secondaire) ? Ce sera le contenu du deuxième plaidoyer.
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