La civilisation de l'homme d’aujourd’hui, telle que conçue par les penseurs européens,
s’appuyant sur l’évolutionnisme et la technologie de fer et de feu que nous qualifions, avec conviction ou pas d' « avancée »,
veut que nous considérions les civilisations qui nous ont précédées comme inférieures
et primitives. Bien sûr que le modernisme est, par exemple, supérieur à la civilisation
de l’Egypte ancienne par sa puissance à massacrer les humains. Pour elle, la paix
et le bonheur se trouvent au bout du canon. Civiliser à coups de kalachnikov,
tel semble être le mot d’ordre aujourd’hui ! Au nom de la civilisation ou de
la race supérieure ! Pour que vive le surhomme ! Et qu’à
l’effondrement (comme tout s’en va), il ne reste pour la postérité que des pyramides
plus précieuses que celles laissées par
les anciens, des restes dignes de l’homme-qui-n’a-point-connu-la-primitivité :
du sang et des larmes . Des cadavres ! Rien que du sang, des larmes et
des cadavres d’innocents, de faibles, de ceux qui dénoncent cette civilisation ou
qui la refusent. Mais auparavant, la terre de nos ancêtres aura été, par la circonstance,
transformée en une grande brousse où règnent
la jungle, la guerre, la fourberie, l’escroquerie, la mesquinerie, la
corruption sous toutes ses formes, la barbarie, la terreur, la famine et les tueries
orchestrées par « l’animal supérieur », descendant direct du singe de
la forêt équatoriale. D’ailleurs le fossé entre ce singe et l’homme moderne n’est
que physique : l’un marche à deux pattes et l’autre le fait à quatre, l’un
n’a pas la queue et l’autre en a. Pour le reste, l’homme moderne dit
« civilisé » a les mêmes habitudes et les mêmes mentalités que les animaux
de la brousse !
La civilisation de l’homme qui se dit
moderne et civilisé est faite pour développer des tonnes et des tonnes de
myriades de myriades d’énergie pour urtiquer la terre. C’est tout pour elle. Et on parlera de réchauffement climatique!