Lumières opaques ténébreux
amours
J’étais au lycée les
années passées
J’y pensais mon départ
pour l’Amérique
Sur les dix-sept
autoroutes de New York
Mènent-ils au Ciel ou à
Rome
Seigneurs j’y pensais
J’y pensais mon départ
pour l’Europe
L’Europe de vos roses
L’Europe lumière
L’Europe le paradis des
bons nègres
L’Europe des bons dieux de
la terre
L’Europe des chercheurs
L’Europe des grands
bâtisseurs
L’Europe des démiurges
L’Europe pionnière
L’Europe sans qui il n’y
eut jamais de colonisation
L’Europe sans qui il n’y
eut jamais de nouveau monde
L’Europe sans qui il n’y
eut jamais de traite des Noirs
L’Europe sans qui il n’y
eut jamais de commerce triangulaire
L’Europe sans qui il n’y
eut jamais de guerres mondiales
L’Europe sans qui il n’y a
pas de racisme
L’Europe sans qui il n’y a
pas de radio
L’Europe sans qui il n’y a
pas d’électricité
L’Europe sans qui il n’y a
pas de démocratie
L’Europe sans qui il n’y a
pas de téléphone
L’Europe sans qui il n’y a
pas d’évolutionnisme
L’Europe sans qui il n’y a
pas de philosophie
L’Europe sans qui je serai
ignorant
L’Europe sans qui il n’y a
pas de nivaquine ni vaccin ni sérum
L’Europe sans qui il n’y a
ni vélo ni voiture
L’Europe qui donne la
science
L’Europe qui donne la
raison avec grand R
L’Europe de qui vient l’argent
L’Europe sans qui la terre n’est pas terre des hommes
L’Europe en tout que je pense
L’Europe destructrice
L’Europe des mensonges
L’Europe fière de me voir souffrir
L’Europe sur qui l’humanité se heurte
L’Europe sans qui il n’y a pas de réchauffement de la
terre
L’Europe sans qui il n’y a pas de changements
climatiques
L’Europe incapable de bien vouloir
L'Europe sans argent
L’Europe enfin malgré qui le Noir est
Vous étiez si dociles et si soumis
Ce monde aujourd’hui fiévreux sentait la fiente
Quand tu voyais ton Europe où coulent le lait et le
miel
Tu étais pourtant sans beaucoup de peines
O brûlantes nébuleuses de Canaan
Que ne vous ai-je jamais eu de ma vie
Précieuse mélodie d’un cœur ingénu
Un rituel d’une douç’âme déçue
Par douloureux cœur qui ne s’est pas tu
Un cri un cri bien perçant dans la nue
Pour toi âme sœur comme lui vaincue
Par un cœur impénitent corrompu
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