Ce matin des oiseaux
chantent platement le réveil
Et sous ces bruits
déchirant le firmament
En amant déçu
nonchalamment
En sifflotant pestant par
moment
Tout cœur tout esprit sous
ce ciel fumant
Sans le sourire d’un bon
larbin
Tu suis étourdiment le
droit chemin
Qui mène je ne sais où
sous cette terre répugnante
La gorge sèche chaude et
bien brûlante
Mère de ton printemps ton
fameux renouveau
Dans lequel tu recules
Tu recules
Tu recules
Tu longes cette rue avenue
de Gaulles
Tu défiles entre tes
Français morts il y a longtemps
On dit qu’ils sont partis
leurs noms leur esprit sont restés
Vois tu es le meilleur
élève de ton maître à Paris
Voici Louis XIV ton roi
favori
Tu penses à ce qu’il a
fait pendant son règne
Tu es rentré dans le monde
ancien
Et tu fais l’histoire la
pire des sciences
Tu fouilles partout
l’image de ton maître
Pourtant tu ne voudrais
pas qu’il vienne ici si tôt
Règne des morts Tu fonces
vers le plein cœur de la brousse
Tu veux aller là-bas
là-bas à Paris ta ville lumière
Tu veux aller là-bas
suivre ta leçon de démocratie avancée
Te voici resté en brousse
La brousse est jolie
La brousse est belle
La brousse est verdoyante
La brousse est ombrageuse
La brousse est fraîche
La brousse est douce
La brousse est
accueillante
La brousse est en fête
La brousse est enchantée
d’avoir enfin part à l’humanité
Des chants joyeux vous
disent bonjour
Des chants joyeux vous
escortent
L’homme est le plus grand
de tous les animaux
Vois les oiseaux passent
ils vont à pieds
Les oiseaux planent sur ta
tête
Les oiseaux veulent se
poser sur ta tête
C’est ta blanche colombe
qui te saisi au nom du Père
Elle te saisira sans le Fils ni le Saint esprit
Car tu ne connais point ces dieux ci bas
Les feuilles mortes
tombent sur le sol en criant
Chacun de tes pas fait
perdre sa verdeur à la brousse
Les animaux passent en
bandes bien bavards
Les éléphants défilent par
couples devant toi
Voici des gorilles chacun
tient la main de sa femme
Un serpent te fesse avec
sa queue
Des singes des chimpanzés
te tapotent les épaules
Ils te souhaitent la
bienvenue
Ils repartent tous en
riant bien fort
Ils rejoignent les chiens
quittant la brousse
Pendant que tu y fonces y
fonces toujours
Observant des animaux
contents
Pensant à ce qui faisait
ta joie
Pensant à celle que tu as
aimée
Pensant à Roosevelt
d’Amérique
Pensant à Ramsès II le
grand mythe d’Egypte
Pensant aux rois qui ont
rendu leurs peuples heureux
Et dans le passé tu
recules
Tu recules
Tu recules
Terre des hommes descendants du singe
Serons-nous jamais heureux
Maintenant tu es à côté
d’un beau surgeon
C’est le petit-fils d’un
bel arbre sauvage
Tu penses à ce qu’a
produit ton printemps
Tu penses qu'il est la mère des guerres
Tu penses qu'il est le père du terrorisme
Tu penses qu’il a été
celui de toutes les crises
Ton renouveau ne t’a donné
que récession
A cause de ton renouveau
tu as abandonné ta patrie
A cause de ton renouveau
tu te resserres dans ta tribu
A cause de ton renouveau
tu n’as plus de nation que ton village
A cause de ton renouveau
tu ne connais plus que ta famille
J’ai suivi cette marche à
reculons
Je connais ton monde
fiévreux
Je connais ton printemps
ton printemps qui t’a rendu si méconnaissable
Ton renouveau devenu ton
ennemi redoutable
Ton renouveau dans lequel
tu recules
Tu recules
Tu recules
O mois de douleur ô mois de Shévat
Une perle dans les bras
d’un thuriféraire
Et toi mon renouveau toi
qui t’en vas
Pour tout de bon d’un pas
vulgaire
O ahans je fais de vous
mon affaire
Si je ne peux aller à
Golgotha
Mélancoliques amours dans
les bras d’un pourceau
Etouffant’air écrasant’atmosphère
Je vais fêter demain
mon quattrocentro
Avec vos coups de pieds
dans mon derrière
Moi cette fleur dans cette brousse sans arbres
Je le fêterai dans ma
taupinière pour faire comme vous
Mon cœur mon âme tombent
en lambeaux
Précieuse mélodie d’un
cœur ingénu
Un rituel d’une douç’âme
déçue
Par douloureux cœur qui ne
s’est pas tu
Un cri un cri bien perçant
dans la nue
Pour toi âme sœur comme
lui vaincue
Par un cœur impénitent
corrompu
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