mardi 10 décembre 2013

PENSE A TA TRADITION






 Pense à l'art barbarisé
A la gravure de tes nègres doigts
A la sculpture de tes mains gercées
A la peinture de ton nez sphinx
A l'art qui donna le cube avec isme
L'art c'est le Printemps
Et l'art délivre l'esprit en détresse



Pense aux balafons frénétiques
Suintant de rythme strident et féminin
Pense aux tambours calebasses
Roulant la cadence à voix dense
Pense aux grelots de tes pieds étranglés
Armant la danse mitrailleuse
Pense enfin à la chanson
Poésie mystique qui te mène à la vie



 Pense à la vie sous l'arbre
En communauté et dans la joie
Près du blanc ruisseau de raphia
C'est des palabres disent-ils
Vois-tu le kola juge
La sagesse de tes Pères
Leurs mots paisibles
Sages et brassés sur mesure
Coulant doux dans ta gorge et juteux
Donnant souffle à tes poumons désertiques
D'athlète parcourant la terre
Et voulant vivre selon tes désirs






Pense aux plantes
N'oublie pas les plantes sacrées
Leurs vertus curatives
Parles-tu encore avec les plantes
Vous communiquez-vous encore avec des plantes
N'oublie point la symbolique des plantes
La plante soigne parle conseille et protège



Pense aux oiseaux du ciel
Aux animaux de la terre
N'oublie pas les animaux hommes
Leurs cris
Leurs comportements te parlant
Les animaux te sont messagers et parfois guides



Pense à l'eau
A la vie dans l'eau
Aux déhanchements de l'eau ventée
Onde de chevelure folle de terreur
La marrée monte dans ta gorge douloureuse
Colporte les larmes de tes aînés sur l'océan traînant
Vers l'au-delà du déracinement
L'au- delà de la servitude
L'au-delà de l'horreur
L'au-delà de la bastonnade
L'au-delà de la torture
L'au-delà de la mort



Sais-tu encore que l'eau parle avec le ciel
Avec les astres
Avec le vent
Avec les hommes
Cause avec l'eau
Et ne t'en détourne point


Pense au vent
A son regard plaintif
Ondulant sur l'onde en pleurs
Il siffle les cris de leurs âmes torturées
Les craquelures de ton dos céleste
Vers toi toi qui les a vendus
 Toi qui vit sur les larmes de sangs humains



Pense à la terre
De là tu viens
Là tu vis
Et là tu retournes



La nature te porte secours
La nature te porte conseil
Par la grâce du Très-Haut
Pense à Dieu
Au Dieu de nos Pères
Nos Pères sont des dieux



Pense aux nombres
Aux huit jours de la semaine
Aux sept notables
Aux neuf notables
A la nuit précédant la lumière dans un jour
Car le noir est premier



 As-tu oublié l'autopsie des morts
Et sa philosophie sacrée
Débitée en langage mystérieux
Parmi tous les morts je l'absolvirai




Pense à tes coutumes
Garde-les dans ton cœur
Marche avec tes coutumes
De peur de perdre pied
De peur d'être un retranché



Marche protège tes coutumes

Pour avoir ta place dans le grand village



lundi 9 décembre 2013

LE SUBSTANTIALISME SCIENTIFIQUE 7







LES TROIS FORCES


A.   LA FORCE SUBSTANTIELLE

La force substantielle ne vient pas de l’extérieure et ne dépend de rien qui soit extérieur à l’objet qui lui est soumis. Elle s’exerce de sept façons différentes, prenant en compte la matière, la substance et la densité. Tout corps en chute ou pas est soumis, non pas à cette fiction que nous appelons poids (le petit g n’existe nulle part dans la nature), mais à la force substantielle. C’est de cette force qu’il s’agira dans le prochain discours.



B.   LA FORCE REPULSIVE

C’est une force de défense appartenant, non pas à l’ultime densité, mais au système vital. La force répulsive s’exerce sur les corps étrangers au système, que ceux-ci viennent de l’extérieur ou de l’intérieur. Aux extrémités (frontières) ou à l’intérieur du système vital, elle fait voler en éclat (explosion), fait dissoudre (fonte), fait s’évaporer (vaporisation), capte (magnétisation) et consume (destruction) tout ce qui est susceptible de désorganiser le système. Les trous noirs sont un exemple de force répulsive. L’électricité qui nous fait tant de bien est une force répulsive que nous avons pu nous rendre plus utile. Les corps étrangers n’atteignent pas l’ultime densité parce que celle-ci est défendue efficacement par les forces répulsives du système vital.



C.    LA FORCE DU VENT

La nue appartient au système vital « terre ». Et dans ce système, toute force poussive, en l’état actuel de nos connaissances, est éolienne. La poussée du vent ne précipite pas les objets sur la terre (même si elle peut en être la cause). Elle les fait tourner (ou tente de les faire tourner) dans la nue, à la manière des électrons des gravitationnistes qui tournent autour du noyau de l’atome. C’est une force qui tente de déformer la trajectoire de l’objet en chute ou montant. Elle suit la direction du vent et tous les corps du système vital y sont soumis. Il n’y a pas de vent montant ni de vent descendant : la force poussive est une force horizontale. Pour un avion en plein vol,, un vent violent venant en sens opposé est capable d’annuler son mouvement pour qu’il fonce inévitablement vers son ultime densité : la terre. La boîte noire de cet avion, si puissante soit-elle, ne peut donner aucune information fiable  y afférente. Elle est poussière et la cause de l’accident ne l’est pas. C’est que la poussière ne sait rien de l’air.

Les laboratoires sont des forteresses desquelles l’homme doit sortir pour regarder tout naturellement la nature. Ce qui fera de nous des substantialistes fiers de l’être. Pour que le vingt-et-unième siècle soit totalement différent de ceux qui sont derrière nous.




dimanche 8 décembre 2013

LA LOYAUTE








Présomption est vice


N’enfreignez jamais les lois



Les ennuis fuiront










samedi 7 décembre 2013

PLAIDOYER POUR UNE HISTOIRE AFRICAINE 4






L’HISTOIRE COMME ELLE DEVRAIT ÊTRE ENSEIGNÉE DANS UN PAYS AFRICAIN


L’EXEMPLE DU CAMEROUN


La méthode adoptée s’appelle APC, qui signifie Approche Pédagogique par les Compétences. Ici, en réalité, c’est la compétence recherchée qui détermine les contenus d’apprentissage. Pas donc de contenu inapproprié, pas de contenu et d’acquisitions indésirés. On pense que c’est parce que nous ne faisons pas une part belle à la compétence à acquérir que nous arrivons à apprendre le racisme et le terrorisme à nos enfants.


DES GENERALITES

Naturellement, et de la plus petite à la plus grande portion, le temp’spatial se subdivise en : heure, jour, semaine, mois, année, décennie, siècle, millénaire. C’est les activités de l’homme (athlétisme par exemple) qui l’ont poussé à inventer un instrument semblablement plus précis (comme la montre par exemple) qui lui a permis d’ajouter à ces mesures les minutes, les secondes et les tierces. 

Mais la mesure du temps par la montre ne se fonde que sur des conventions qui sont :
·       1 minute = 60 secondes ;
·       1 heure = 60 minutes ;
·       1 jour = 24 heures ;
·       1 semaine = 7 jours ;
·       1 mois = 28, 30, 31 jours ;
·       1 année = 12 mois ;
·       1 décennie = 10 ans ;
·       1 siècle = 100 ans ;
·       1 millénaire = 1000 ans.

Ce sont des conventions venues d’Europe et qui ne tiennent pas compte des autres peuples ; car chez nous au Cameroun, et précisément en région bamiléké, la semaine traditionnelle compte huit jours.

Dans le chapitre des généralités, il s’agit de :
1.    Définir : histoire, chronologie.
2.    Donner et définir les divisions du temps.
3.    Donner et définir les divisions de l’histoire.
4.    Expliquer l’utilité de l’histoire.
5.    Catégoriser l’histoire dans le monde scientifique.

Tout ceci vise l’acquisition des notions de chronologie et  de datation. Il faut éviter la division du temps actuelle, car elle porte en elle les germes du racisme. 


vendredi 6 décembre 2013

LA DEMOCRATIE AVANCEE 4





TEKAA, ABIGOR, AKLEXH, URIEL, AGALIAREPT.


Tekaa tremble de peur. Il reste sans mot dire, cloué sur place.

Uriel.- vous êtes le roi, n’est-ce pas ?
Tekaa, tremblant.- Oui. Qui êtes-vous ? Qui vous a envoyés ? Que me voulez-vous ? Vous voulez me tuer ? Vous voyez que je ne suis pas gardé…
Abigor, lui coupant la parole.- Prenez l’habitude de ne poser souvent qu’une question à la fois et attendre la réponse avant de continuer à demander.
(Un instant).
Aklexh.- Nous sommes les messagers du roi de la terre.
Agaliarept.- Et nous venons vous donner des conseils, vous proposer notre aide : nous savons dans quelle situation vous vous trouvez maintenant. Vous êtes déçu par votre fils, dépassé par les événements, malheureux et embarrassé.
Tekaa.- C’est bien vrai.
Uriel.- Mais en face de vous, il y a le chairman. C’est actuellement le plus heureux des hommes politiques de ce royaume. Mais cela n’est rien, car il est trop bête en croyant se passer de nous. Avec notre complicité, vous allez le rendre plus malheureux que vous ne l’avez jamais été.
Tekaa, qui a reprit ses sens.- Abbadon ne m’a pas aidé, malgré ses promesses.
Abigor.- Donc vous n’avez pas confiance en nous ! (Il tente de le trancher avec son épée, mais Uriel l’en empêche).



Agaliarept.- Sa Majesté, tous les anges du ciel sont aujourd’hui contre vous. Et vous êtes vous-même la cause de vos malheurs. Vous hésitez trop. Vous ne savez pas donner votre cœur aux dieux. Vous êtes trop sentimentale, trop doux. Vous êtes trop lent. Quand on vous observe sur le terrain de la politique, on a la nette impression que vous manipulez des œufs, que vous ne savez pas ce que vous faites ; que vous ne savez pas ce que vous voulez ; que vous ne savez pas avec qui vous travaillez. Si vous n’êtes pas encore mûr pour la politique, rentrez à l’école. Avant tout, mettez-vous dans la tête qu’aucun chef d’état de la terre ne peut se passer de nous pour vivre, diriger, gouverner… avez-vous oublié votre serment avec nous au moment où vous preniez fonction. ? Vous avez intérêt à réviser votre comportement envers nous, sinon…
Tekaa.- Il y a beaucoup de choses que je ne comprends plus actuellement.
Aklexh.- Notre volonté doit être faite. Rien que notre volonté. C’est nous qui avons la terre.
Abigor.- Un bon politicien est un homme au cœur d’airain. Un homme vigoureux, téméraire, implacable. Il ne recule jamais devant rien. Il fonce toujours vers l’avant, sans jamais avoir la chair de poule. Il soumet tout à son autorité. Par tous les moyens. A tout prix. (Un instant). La politique ne s’applique que sur des hommes et par des hommes. Les hommes, qu’ils aient le pouvoir ou pas, ne font que subir la politique. Parce que la politique, c’est l’affaire des dieux. Et une politique qui va réussir s’applique sur une cible bien précise et bien connue. Or la connaissance des hommes, c’est l’affaire des dieux que nous sommes. Hommes politiques de la terre, confiez-vous aux dieux, laissez-les vous révéler ce que vous devez savoir, faire ou être, et vous serez heureux.
Tekaa.- Je saurai ce que vous m’aurez dit ; je ferai ce que vous me demanderez ; je serai ce que vous aurez voulu que je sois.
Uriel.- Promesse qui sera tenue.



Tekaa.- Aidez-moi à ramener mon fils vers moi, comme Abbadon me l’avait promis.
Uriel.- Voici ce qui s’était passé en ces temps-là : poussées par Abbadon, vos forces armées avaient provoqué un accident de route au centre de la ville. Un accident qui n’a pas vu la mort de votre ennemi.
Tekaa.- Pourquoi ?
Agaliarept.- C’est votre rebelle de fils qui avait fait échouer le coup en stoppant avec autorité les actions menées par vos forces loyalistes.
Uriel.- Ces forces loyalistes avaient encerclé le cortège du chairman. On avait commencé à le laminer, à le torpiller de gaz lacrymogènes ; les lance-eau vidaient leur contenu sur lui à une vitesse mortelle ; des engins poids lourds fonçaient déjà sur ses premières voitures pour les réduire en cendre quand…
Aklexh.- quand est survenu Ndirinkin. Autoritaire et accompagné de plusieurs généraux de votre armée pour tout arrêter là. Le chairman s’en est sorti sauf, bien que pas sain.
Abigor.- Les généraux ne savaient pas qu’ils agissaient contre votre gré. Et c’est vous qui êtes responsable de ce qui se passe actuellement dans ce royaume. Il y a trois pouvoirs maintenant : la royauté, la principauté et l’opposition. La principauté et l’opposition cherchent à s’entendre. Et vous êtes le malheureux de tous. Prenez vos gardes.
Tekaa.- En quoi faisant.
Abigor.- Mettez un terme au désordre qui règne à la tête de l’état.
Uriel.- Et rentrez dans votre palais vous asseoir sur le trône. Comme un roi. Et ordonnez. Ordonnez à vos forces loyalistes de frapper fort sur tout ce qui semble bouger contre vous ; sans aucune distinction. Faîtes arrêter le maximum possible de vos opposants, et ne tardez pas à leur ôter la vie s’ils se montrent réfractaires à ce que vous leur imposez de faire. Ne vous amusez jamais avec votre propagande : endoctrinez les masses et violez bien leurs consciences. Autoritaire, sans pitié, sans hésitation, toujours souriant, toujours au chevet des malades, n’oubliez jamais de faire l’aumône, et vous serez le chef d’un état fort, un roi aimé de tous et suscitant des jaloux. Tout le monde doit vous acclamer et marcher sous vos ordres, car c’est vous le premier personnage de ce royaume. C’est tout.
Abigor.- Ainsi soit-il.
(Ils tourbillonnent et disparaissent l’un après l’autre. Un temps, Tekaa reste seul, pensif. Survient Ndirinkin, suivi de Mena et de Nnefaa.




jeudi 5 décembre 2013

TROP DE PEINES POUR RIEN





Tu fis le monde pour toi
Et tu lui donnas son contenu
Et le monde est à la dérive
Pourtant tu ne chavires point
Il a glissé de tes mains

Tu fis toute chose
Et tu donnas norme à toute chose
Et le monde n’a plus de tes lois
Le monde appartient à ses grandes nations
Et ces nations ne sont point tiennes

Tu fis l’homme de la terre
Tu le fis à ta ressemblance
Et l’homme ne te ressemble pas
Ce que tu as construit il détruit
Et il détruit sans jamais construire

Tu fis l’homme et les choses
Et tu soumis les choses à l’homme
Et l’homme ne maîtrise plus rien aujourd’hui
Il est peureux devant toute chose
Et il vit dans le monde sans le connaître

Tu créas la terre par qui l’homme fut créé
Tu y mis l’homme pour la cultiver
Et l’homme préfère l’atome et le feu
L’homme aime mieux la lune que la terre
Et le laboureur est le plus malheureux des travailleurs

Tu fis donc tout cela
Tu le fis pour toi et pour moi
Pour toi et pour moi tu le fis
Et tu n’as rien moi non plus

L’ordre a été remis en cause


mardi 3 décembre 2013

LES INEPTIES DE LA NEGRITUDE







Ma raison est raison dansante et chantante et riante


Grand dieu quand vous inventiez le monde   



Quand vous le bâtissiez à votre belle image  



Quand vous soumettiez tout à vos saints ordres



Quand vous nous imposiez votre voie



Votre voie si bonne



Si riche



Si enrichissante



Si fascinante



Si pure



Si purifiante



Votre voie porte-bonheur



Votre voie de maître absolu



Votre voie toute-puissante



Votre voie qui détruisit les nôtres



Les nôtres et les autres si mauvaises



Désorientant



Infantilisant



Infectant le monde



Quand donc vous faisiez tout cela qui est bon



J’étais amoureux de ma peau que tous nous rebutons



Je chantais



Je dansais



Je riais dans vos académies



Pour vous divertir



Pour vous remettre de votre fatigue



O seul détenteur de la vraie raison



La raison humaine



La raison avec grand R



La raison humanisante



La raison universelle que je n’ai point



La raison infinie



Eternelle



Pure



O dieu créateur



N’ai-je pas bien travaillé



J’attends à présent ma couronne   






Il répondit alors




Les mange-tout les pies



Les abeilles les faux bourdons



Les fanfares les sirènes les trompettes



C’est un nègre donnons-lui à manger



Donnons-lui à manger et il se taira



Il marchera il obéira il servira





Du pain pour nos oreilles en péril



Du pain pour notre sommeil en péril



Du pain pour les demande-tout-tout-le-temps-et-on-te-donnera



Le Nègre vient au monde par en bas






Voilà la honte de ce matin et moi



Dernier larron d’une flamme qui me crucifie



O que suis-je si mourant de tant de peines  





CONDUITE D'UN CHAMP SEMENCIER

  Il s'agit ici de plantes autogames. On parle d'autogamie quand les organes mâles d'une fleur fécondent les organes femelles de...