Je suis un grand enfant
Je suis un singe tapageur
Je suis un
apprenti-sorcier
Je suis un étudiant
Eh bien je le suis
Je suis bien tout cela
Et me voici dans la rue
Je traîne dans tes écoles
Au Cameroun je traîne
Sans espoir d’y trouver un
abri
Me voici à l’université
Cett’université opaque de
Yaoundé J’y suis
Et en son sein infernal
Messieurs du printemps
rassurez-vous ce matin
Ce matin je suis l’homme
qui parle droit
Je suis l’homme qui parle
liberté
Je suis l’homme-liberté
Je suis le grand prince
des eaux
Et j’ai le tonnerre dans
ma main droite
Sur le tapis sanguinolent
de cette rue abandonné
Rougi par le sang de tes
pères ici morts armes à la main
Ils ont eu des tombeaux le
lendemain sans oraison funèbre
Nos cendres reposent loin
de nos Pères tu n’en as cure
Je flambe dans leurs
flammes
Je flambe
Je veux leur rendre leur
dernier honneur
En vérité ce matin je vous le dis je suis l’homme-lumière
Je suis la lumière de ce
monde
Je suis celui qui fait
tomber vos vieilleries
Je suis celui qui fait
tomber votre printemps
Ton printemps dans lequel
tu recules
Tu recules
Tu recules
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