lundi 12 mai 2014

L'HOMME DE NEANDERTHAL




Ta scie de pierre ronfle la modernité
Sciant le mauvais parfum de ma bouche carriée
Poison du ciel toujours avide de nos larmes
Large et lourd comme le démon de tes nuits guerrières
Et convoité par ton œil osseux pleurant de peine

Tu naquis pieds et mains liés
Blanc animal de la sainte raison pure
Liés sur la croûte rhodésiennent ton fardeau
Fille de la perdition parée d’armes pierreuses
Et dont le front s’abaissant fuit la surcharge
De la caverne au blantosaure royal

Sous la lumière pierreuse du silex
L’homme de Neanderthal implorant les cieux
Traîne sa bien-aimée aux craquelures rhumatismales
Vers là-bas vers son soleil décapité
Quand vient le temps glacé de ses glaces

Ah quelle science



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