Au premier chant d’oiseau révélateur
Quand caché l’oiseau fantôme chante sa leurre
Quand apparaît du jour la première lueur
Au tout premier chant de mon coq sonne l’heure
C’est proche le temps de quitter ma demeure
Pour mon champ comme pour la rue un causeur
Et ainsi je quitte mon lit
brusquement
Tel que troublé par le sang d’une victime
De sa grande férocité en dormant
Hitler se lève crie sans raison ni rime
Et prenant un air tout à fait sublime
Me voici pour mon chant me préparant
L’heure sonnera pour que j’aille au
travail
La profonde recherche de la boustifaille
Alors je saisirai mon éventail
Prendrai tout le nécessaire en pagaille
Et vite je m’en irai petite canaille
Par mon beau petit chemin comme un rail
Adieu Adieu ô nuit sans équité
Et case de démon de sommeil bondée
Je pars Donc je te laisse nuit sans bonté
Pas un mot ma vie première retrouvée
Au lointain m’appelle une chose bien sacrée
Ma mère que j’embrasse terre de liberté
Salut beau champs au paysage chiné
Salut travail qui me fera connaître
Terre velouté ô lieu de vénusté
Sacré mais unique lieu qui m’a vu naître
C’est en ton sein vernal que j’ai pu naître
Dans cette plantation de grande faculté
Et je
m’y rends pour toute l’humanité
Car il fournit à l’homme le nécessaire
De même qu’a sa défense dans la cité
Aux rues verdoyantes l’heureux commissaire
Toujours aux trousses du brigand adversaire
Je peux bien nourrir tout’une grande cité
Et j’y serai pour mon éternité
Toujours besognant mais avec l’âme fière
Car je suis loin de la mendicité
Loin très loin des gens de misères
Tel qu’au méchant sa parole rancunière
Jésus-Christ sauveur sans iniquité
Ce jardin où est mon regard fringant
C’est le plus beau du quartier il culmine
De vivres faisant bien de gaffes nuitamment
Mais j’ai la torpeur dans cette terre copine
D’ailleurs l’ai-je un jour sentie la famine
De nouvelles choses me viennent longtemps avant
Orangers pruniers et fleurs du
Printemps
Couleur de Cyclamen bananes du centre
Je vous vois tous grandir ou mûrissant
Joli décor de ce champ sans attendre
Vous montez tout haut ô ragoûtant tendre
Et bon parfum du firmament fumant
Le temps est ne passe ni jamais ne
meurt
Je laboure puis houe la terre à toute heure
Si le sol produit c’est pour mon honneur
S’il vient à se dégrader je demeure
Pour par la suite lui donner de son beurre
Car de ce sol je suis le seul teneur