mardi 1 octobre 2013

L'AFRIQUE A L'OMBRE DU MODERNISME






A l’ombre du modernisme est cette fille
C’est une fille en pleine chaleur
Elle a besoin d’amour elle pleure
Et pour son regard elle vacille

A l’ombre du modernisme sans jauge
Sous son soleil urticant
Sous son regard étriquant
Sous son parapluie elle se loge

A l’ombre du modernisme elle tripote
Sous son regard hagard
Sous son anse son sourire jobard
Sous ses lauriers elle jabote

A l’ombre du modernisme elle se querelle
Sur ses fondements elle s’appuie
Sous ses pressions elle se bâtit
Elle s’empiffre de mort quand il la harcèle





Contre elle-même elle s’empiffre
Elle s’empiffre de son renouveau perfide
Elle s’empiffre de son horreur intrépide
De la modernité inférieure elle s’empiffre

Elle s’engraisse
Comme un invalide
De sa graisse insipide
Et dedans elle s’affaisse

Dans ses poubelles elle fouille
Dans ses tonneaux infernaux elle se mouille
Ses excréments sont ses nouilles
Et dans son étau fermé elle se rouille

Elle se leurre
Elle se déplume
Elle se consume
Elle se meurt

Et pourtant elle chante danse et rit
Comme dans le paradis enfin retrouvé
Comme devant le trésor tant cherché
Elle s’extasie

A l’ombre de l’Occident en peine
Sa triste vie s’écoule à peine
Dans sa panse une enveloppe malsaine

Et le monde sans peine fait avec ses peines

lundi 30 septembre 2013

POISON DE RACE





Ta peau décapée
Toi la brûlure du soleil
Bois bien mes larmes

D’âge en âge

Tu auras médaille
De ma mélancolie
Soleil cou coupé

dimanche 29 septembre 2013

LA VIE






Cette vie ah une ronce

Une larme qui ne tarit point


Et un feu cuisant

samedi 28 septembre 2013

COURONNE






L'amour un drap chaud

Et l'aura du nouvel an


Seront ta couronne

vendredi 27 septembre 2013

DEPART






Le rideau se ferme

Sur mon cœur paré de noir


Amour où vas-tu

jeudi 26 septembre 2013

JE N'IRAI PAS A LA LUNE





Je suis né un jour d'avril
On dit sous le signe Belier
Les lecteurs des astres disent de moi et j’en ris
Mars me gouverne tout rouge
Rouge comme ton sang et pas du tout gris
Couleur de ce monde atomique

Jamais là
Toujours partant et parti
Avide de tout
Je ne suis jamais satisfait

En vérité je suis un désespéré
Bélial me parraine
Et j’ai deux belles cornes sur la tête
Parfois j’ai l’air d’un démon impitoyable Ah

Maudit dès la conception et furieux
De ma gueule sortent de tortueux éclairs

Le vent de mes entrailles renverse des forteresses
Au fond je lance le tonnerre à tout vent

Je suis cependant un homme averti
Mon signe est signe d’homme

Au commencement était le noir non le rouge




Je traîne partout une case vide
Mais je suis patience
Persévérance
Endurance
Quête de justice
Trébuchement je ne suis point parfait
Premier châtiment inédit
Je suis le malheur des poupées de luxe

Refus
Et feu
Mon neuf est achèvement et non retour
Je ne participe pas de vos grises palabres



Je traîne cependant l’épouse aux yeux fleuris
Mon vert d’épouse qu’ils me donnent
Je la prendrai tout petit vers le Ciel
J’aime mieux le ciel que la lune
Mes désirs vont vers Dieu non vers une femme

Chère
Va avec ta lune
Je ne serai pas là

mercredi 25 septembre 2013

JE SUIS ... NOIR






Demain
Je serai le vilain
Le têtu qui ne  comprend rien
Le raté qui n’aboutira à rien
Je ne te saluerai pas
Je ne t’aimerai pas
Je ne prendrai pas de tes mets
Parce que
Tu m’as mis au monde
Et le monde me dit ... Noir
N’es-tu pas la mère du monde


 Demain
Je serai le pariât
Pour me soustraire de vous
Je n’aurai pas le signe de la bête
Je n’achèterai ni ne vendrai
Je ne sèmerai ni ne moissonnerai
Je ne paierai pas mes impôts
Je n’irai pas à vos bureaux
Je n’irai pas à vos écoles
Parce que
Je suis ... Noir
Les ténèbres ont-ils droit à la lumière




Demain
Je serai la saleté même
Je ne me laverai pas
Je serai oint de cendre
Je m’assiérai à même le sol
Pieds allongés
Coulant de vifs yeux
Sur ce monde burlesque
Ce monde qui m’a méconnu
Parce que
Je suis ... Noir
Ne dois-je pas faire le deuil de ce monde


 Demain
Je serai le fauve
Je serai le  lion indomptable
Je m’en prendrai à vous
Vous qui mal parlez de moi au monde
Vous dont le soleil avait brûlé
Vous qui vous désoxydez pour les satisfaire
Et je vous croquerai à belles dents
Parce que
Je suis ... Noir
Ne dois-je pas sauter sur ma proie et la dévorer




Demain
Je serai poussière
Poussière du monde
Quand vous serez sur la lune
Je serai dans le jardin
En train de le cultiver
Je ferai corps avec la terre
Terre noire très prisée de vos jardins
Et je continuerai de vous nourrir
Parce que
Je suis ... Noir
La terre sera-t-elle inhabitée


 Demain
Je ne vous aurais pas aimés
Je ne vous aurais pas suivis
Je ne vous aurais pas laissés faire
Je ne vous aurais pas salis
Je ne vous aurais pas attaqués
Je ne vous aurais pas pleurés
Je ne vous aurais pas désobéis
Je ne vous aurais rien fait
Je ne vous aurais rien dit
Ni de bien ni de mal
Parce que
Je suis ... Noir
Les ténèbres dorment tranquilles


lundi 23 septembre 2013

FÊTE DE L'UNITE





Demain nous danserons
 Tout en rond
 Le tam-tam sonnera l’heure
 La victoire de l’homme


Et nous chanterons de vives voix
 La chanson qui unit les races
 Le Blanc avec le Noir
 Le Noir avec le Rouge
 Le Rouge avec le Jaune


 Nos mains rageuses claqueront
 La fraternité retrouvée
 Et nos pieds armés de grelots

 Rythmeront la cadence

dimanche 22 septembre 2013

RENDEZ-VOUS DE PAQUES




Chaînes brisées
Comme nos cœurs de jadis
A Pâques on dansera mamie
On y dansera venté

Tel qu'à la plage Et sur ta majestueuse
Tête tes cheveux le drapeau flottant
Humecté des flots te bénissant
Rythmeront la fête pieuse

samedi 21 septembre 2013

AIME-MOI POUR TOUJOURS





Ma douce sœur
Cherche-moi
Observe-moi
Comprend-moi
Pour m'aider
Viens vers moi


Manie-moi
Relève-moi
Soutiens-moi
Sur le chemin
Place-moi


Serre-moi
Ravis-moi
Emmène-moi
Loin d'ici
Garde-moi





Console-moi
Lave-moi
Purifie-moi
Pour la vie
Raffermis-moi


Avec moi
Assiste-moi
Pardonne-moi
A jamais

Aime-moi

vendredi 20 septembre 2013

SUR LE MONT MANGWA





Bamboutos
Au corsage vert
Qu’illumine seize étoiles
Seize étoiles de mélancolie
Elles dardent leurs rayons aigus
u balançant cachot désespérant
Au cœur de ses morts de Nègres

Ne perd jamais ton habit vert


Bamboutos
Carrefour de la déception
Sans père ni mère
Et ton peuplement de frondes
Et ta résistance véhémente au décapage


Sur le mont le mont en colère
Se lit ta promesse de flammes




Mort de la mort noire
Sous les pieds du mont Bamboutos
Ton autopsie sera ton auréole
Pupille point G de ton œil nègre
Elle exhale la vraie Afrique sens-tu
Parmi tous les morts je t’absolvirai

CONDUITE D'UN CHAMP SEMENCIER

  Il s'agit ici de plantes autogames. On parle d'autogamie quand les organes mâles d'une fleur fécondent les organes femelles de...