Vous êtes le berceau de l’humanité.
Vous êtes géniteur de la Démocratie la plus avancée du monde, car, avant
les Grecs, vous fûtes.
C’est même vous que les Grecs copièrent, étant de qui vint l’homme au
monde.
Je vous en sais gré. Mais il y a des raisons de passer le pouvoir. En
voici quelques unes :
PROMOUVOIR LE DEVELOPPEMENT
Il n’y a pas développement sans changement de mentalités, d’hommes, de
manières de faire, des mains qui dirigent et orientent ce changement… chacun de
nous a sa part propre à apporter à tout processus d’évolution, qu’il soit
économique, politique, social ou culturel. .. Après donc votre court temps
passé au pouvoir, laissez les autres montrer de quoi ils sont capables ;
votre départ à temps du pouvoir est votre dernière pierre que vous apportez à
la construction de la bonne gouvernance.
PROMOUVOIR LES LIBERTÉS
Votre retrait du pouvoir montre aux yeux du monde que tout citoyen peut
aspirer à tout, y compris le trône suprême et une vie libre de tout engagement
et de toute pression.
Mon Président, vous vous donnez plus de pouvoirs et de
respect en quittant le pouvoir : nous aurons toujours besoin de vous (si
et seulement si vous n’êtes pas un chef d’état africain pour finir en prison),
et vous serez notre idole. Faites donc de nous idolâtres en vidant le trône
premier !
Mon Président, donnez le pouvoir au peuple qui vous aime tant et donc
vous êtes l’unique choix indiscutable bien pensé en partant ! Vous voilà
enfin bon patriote et nationaliste actif, fier et jaloux de lui-même comme
inébranlable !
L’appétit de s’asseoir sur le trône suprême par tous les moyens est une
prétention somme toute légitime de tout humain, mais une alternance politique
organisée et régulière l’apaise, l’évanouit et fait accroitre nos bonnes
mœurs ; ce qu’il vous faut
exactement pour promouvoir, entretenir et préserver la paix qui nous est si
cher.
Cher, les grands hommes du trône ne sont pas ceux qui l’ont confisqué
pendant longtemps, mais ceux qui le libèrent à temps pour éloigner du pays la
monotonie ; et la bonne gouvernance voudrait que la retraite politique
soit autant sucrée que le pouvoir lui-même.
Veuillez, vous, votre famille, votre pays entier et tous vos amours,
recevoir mes fleurs pour l’année 2012, dans l’espoir que vous me comprendrez
tou
